Peut-on encore imaginer la vie sans téléphone mobile ? C’est bien là un objet que tout le monde possède, même si chacun l’utilise à sa façon. J’en ai un depuis 1997, à l’époque c’était encore un objet rare, un peu étrange et je n’osais pas trop l’utiliser en public, de peur d’attirer les regards et de passer pour celle qui fait sa maligne. C’était un Nokia qui faisait environ 20 cm de long et qui pesait autour de 300g. Je l’ai toujours, il va commencer à prendre de la valeur au rayon des antiquités. Alors que maintenant, le dernier des adolescents boutonneux a un téléphone hi-tech, avec vidéo, lecteur mp3 et tout le toutim.
Les sms sont une véritable source de bonheur et d’amusement, je ne pourrais plus m’en passer. Je faisais une randonnée dans les Iles Lofoten en l'an 2000 - l’année du naufrage du Koursk, ceci pour situer l’anecdote dans le temps – et un des membres du groupe étaitparfaitement ahuri qu’on puisse écrire des messages, une lettre à la fois, sur un minuscule objet, ça lui paraissait complètement idiot. Quelques années plus tard, revenant d’une randonnée à cheval cette fois-ci, deux semaines à l’écart de tout réseau mobile, j’ai eu la merveilleuse surprise de trouver un texto me souhaitant un bon anniversaire lors de mon retour vers la civilisation. C’était tout simplement magique.
Maintenant, les sms sont la chose la plus naturelle au monde. Ils permettent de demander au collègue de récupérer le parapluie ou le stylo préféré qu’on a oublié en cabine ou encore d’annoncer des infos, par exemple : Kennedy assassiné ! (c’est un exemple). Combien de fois, en vadrouille le dimanche, une amie fidèle ne m’a-t-elle pas communiqué le résultat des votations (minarets, Conseil d’Etat…), apaisant ainsi ma curiosité dévorante. On peut recevoir des notifications en tout genre et en Finlande, on peut même adhérer à un syndicat par sms. Dingue !
Autrefois, c’était un status symbol que d’avoir un téléphone mobile. Il y avait même de pauvres malheureux qui avaient de faux téléphones et qui faisaient semblant, juste pour avoir l’air cool. Ça n’existe probablement plus. De nos jours, le vrai indice de l’importance d’une personne, c’est précisément de ne pas avoir de téléphone mobile, car cela signifie alors que vous avez une secrétaire qui prend les messages pour vous. Vous êtes trop important pour qu’on vous dérange. Il y a aussi la catégorie des pauvres diables qui sont assez importants pour être tenus en laisse par leur employeur avec un Blackberry, sans avoir la secrétaire qui pourrait les en délivrer.
De nombreux collègues ont plusieurs téléphones : un numéro français et un suisse ou alors un numéro belge (ceux qui travaillent souvent à Bruxelles) et un autre dans le pays de domicile. Certains ne l’utilisent que pour communiquer par sms, d’autres ne l’allument jamais, d’autres au contraire le gardent toujours allumé, il leur sert même de réveille-matin. Bien des personnes ne possèdent même plus de montre bracelet, c’est leur téléphone qui leur donne l’heure.
Récemment, j’ai franchi un nouveau cap en rejoignant la tribu des détenteurs de iPhone. Pour l’instant, je l’utilise surtout pour téléphoner et envoyer des sms. C’est tout un apprentissage pour devenir Total Addict, que le ciel m’en garde !
PS : j’ai passé ce texte au correcteur d’orthographe : il ne connaît pas : sms, iPhone, Blackberry, Addict ;-o
C'est par là que tout a commencé (Bell, 1872)
samedi 29 mai 2010
mardi 25 mai 2010
Mobility roule pour vous
Pour la première fois depuis très longtemps, j’ai utilisé une voiture Mobility*. Ayant prêté ma fidèle Opel Corsa (1996, 80.000km au compteur) à un ami pour le week-end de Pentecôte, j’ai eu besoin d’une voiture pour aller rendre visite à ma mère. Je suis membre de Mobility depuis probablement 15 ans ou plus, mais n’y ai plus recours, puisque j’ai maintenant ma propre voiture.
C’était un drôle de voyage dans le temps que ces retrouvailles avec la coopérative d’auto-partage. Au moment d’effectuer ma réservation sur internet, soudain, un grand blanc. Mon numéro de membre ? Mon code PIN ? … Panique ... petite panique... mais panique quand même. Ces numéros étaient tellement gravés dans mon corps, après tant d’années, que je n’avais même pas songé à les noter quelque part. Que faire ? Et soudain, comme un ami fidèle, les voilà qui sont revenus, un peu comme un grand percheron qui traverserait un pré pour venir chercher la carotte que vous lui tendez. Quel phénomène étrange que la mémoire…
Ensuite, le parking où je suis allée chercher la Renault Kangoo que j’avais réservée, la seule voiture disponible ce dimanche-là. Ça m’a rappelé les innombrables fois où je suis allée à mes cours d’équitation en voiture Mobility. Ça m’a aussi fait songer à une époque, pourtant pas si lointaine, où j’avais encore l’énergie de faire tout ça : réserver une voiture, aller à ma leçon, étriller un cheval en évitant de me faire bouffer la tête. Heureusement, je n’avais pas oublié ma carte de membre, celle qui permet de dévérouiller la porte de la voiture. Chaque véhicule est équipé d’un ordinateur de bord, qui sait qui a réservé quelle voiture, quand et pour combien de temps.
Etape suivante : trouver la clé de contact dans la boîte à gants, la carte du parking sur le pare-soleil, régler le siège, le rétroviseur, repérer où se trouvent la marche arrière et les clignotants. Et en voiture, Simone !
N’ayant longtemps pas eu de voiture, j’ai l’habitude de changer de véhicule (voitures de location, Mobility ou encore Opération Nez-Rouge**). Les voitures Mobility sont récentes, propres et bien entretenues. La Kangoo avait le verrouillage central et la direction assistée, ainsi qu’un très bon auto-radio, tout ce que ma vieille Opel n’a pas. J’avais malgré tout l’impression de conduire une boîte de conserve. Une boîte de conserve fort agréable, précisons-le.
L’avantage avec Mobility, c’est qu’on sait qu’on retrouve une place de parking (places réservées) et, une fois qu’on a déposé la voiture (ne pas oublier de remettre les clés dans la boîte à gants !), on s’en va l’esprit léger, on n’a plus à se préoccuper de quoi que ce soit. C’est la coopérative qui s’occupe des plaques et des assurances, du service, du lavage et de tout le reste. C’est aux clients de faire le plein, avec la carte Shell qui est dans la voiture (le code apparaît quand on la retire de l’ordinateur de bord).
On paie au kilomètre (autour de -,60/km, selon le cours du brut) et à l’heure (autour de 2,50/h, selon le type d’abonnement : sociétaire, utilisateur, abonnement unireso, etc…). Cela peut paraître cher à la course (environ 50,- pour une après-midi et une quarantaine de kilomètres), mais quand on n’a que sporadiquement besoin d’une voiture, c’est vraiment idéal.
Mobility, what else !
* http://www.mobility.ch/
** http://www.nezrouge-geneve.ch/
Ceci n'est pas une voiture Mobility:
Ça non plus!
http://www.lematin.ch/actu/economie/100-000-personnes-roule-vert-mobility-298427
C’était un drôle de voyage dans le temps que ces retrouvailles avec la coopérative d’auto-partage. Au moment d’effectuer ma réservation sur internet, soudain, un grand blanc. Mon numéro de membre ? Mon code PIN ? … Panique ... petite panique... mais panique quand même. Ces numéros étaient tellement gravés dans mon corps, après tant d’années, que je n’avais même pas songé à les noter quelque part. Que faire ? Et soudain, comme un ami fidèle, les voilà qui sont revenus, un peu comme un grand percheron qui traverserait un pré pour venir chercher la carotte que vous lui tendez. Quel phénomène étrange que la mémoire…
Ensuite, le parking où je suis allée chercher la Renault Kangoo que j’avais réservée, la seule voiture disponible ce dimanche-là. Ça m’a rappelé les innombrables fois où je suis allée à mes cours d’équitation en voiture Mobility. Ça m’a aussi fait songer à une époque, pourtant pas si lointaine, où j’avais encore l’énergie de faire tout ça : réserver une voiture, aller à ma leçon, étriller un cheval en évitant de me faire bouffer la tête. Heureusement, je n’avais pas oublié ma carte de membre, celle qui permet de dévérouiller la porte de la voiture. Chaque véhicule est équipé d’un ordinateur de bord, qui sait qui a réservé quelle voiture, quand et pour combien de temps.
Etape suivante : trouver la clé de contact dans la boîte à gants, la carte du parking sur le pare-soleil, régler le siège, le rétroviseur, repérer où se trouvent la marche arrière et les clignotants. Et en voiture, Simone !
N’ayant longtemps pas eu de voiture, j’ai l’habitude de changer de véhicule (voitures de location, Mobility ou encore Opération Nez-Rouge**). Les voitures Mobility sont récentes, propres et bien entretenues. La Kangoo avait le verrouillage central et la direction assistée, ainsi qu’un très bon auto-radio, tout ce que ma vieille Opel n’a pas. J’avais malgré tout l’impression de conduire une boîte de conserve. Une boîte de conserve fort agréable, précisons-le.
L’avantage avec Mobility, c’est qu’on sait qu’on retrouve une place de parking (places réservées) et, une fois qu’on a déposé la voiture (ne pas oublier de remettre les clés dans la boîte à gants !), on s’en va l’esprit léger, on n’a plus à se préoccuper de quoi que ce soit. C’est la coopérative qui s’occupe des plaques et des assurances, du service, du lavage et de tout le reste. C’est aux clients de faire le plein, avec la carte Shell qui est dans la voiture (le code apparaît quand on la retire de l’ordinateur de bord).
On paie au kilomètre (autour de -,60/km, selon le cours du brut) et à l’heure (autour de 2,50/h, selon le type d’abonnement : sociétaire, utilisateur, abonnement unireso, etc…). Cela peut paraître cher à la course (environ 50,- pour une après-midi et une quarantaine de kilomètres), mais quand on n’a que sporadiquement besoin d’une voiture, c’est vraiment idéal.
Mobility, what else !
* http://www.mobility.ch/
** http://www.nezrouge-geneve.ch/
Ceci n'est pas une voiture Mobility:
Ça non plus!
http://www.lematin.ch/actu/economie/100-000-personnes-roule-vert-mobility-298427
dimanche 23 mai 2010
Le goût des pépins de pomme
...ou Der Geschmack von Apfelkernen, de Katharina Hagena
Quelle merveilleuse surprise que ce roman, découvert un peu par hasard. Un best-seller qui mérite bien son succès. Un roman d’une écriture très originale, avec des images surprenantes, des jeux autour des mots, qui me font avoir une pensée toute particulière pour toutes les personnes qui ont eu à le traduire. Le livre est sorti en français et a été traduit en d’autres langues également.
Le plus difficile n’est sûrement pas de trouver les équivalences aux nombreuses plantes, fleurs et fruits, qui parsèment cet ouvrage. Certains jeux de mots se laissent transposer en français – « Harriet begriff, warum Leidenschaft eben auch so heißen muß » - à propos d’une peine d’amour, on peut jouer avec le mot passion / douleur ; ou encore : « Daß ein Heim ausgerechnet Heim hieß, war eine Gemeinheit… », foyer / foyer, à la rigueur. Mais certaines phrases ont une poésie véritablement casse-gueule : « Die monddurchflutete Nachtluft funkelte von Splitterstaub und Scherben » (après qu’une jeune fille est tombée, de nuit, par les vitres d’une vieille serre abandonnée). L’air de la nuit était baigné de rayons de lune, de poussières et d’éclats de verre… ?* Un peu kitsch, non ?
Ou encore Rosemarie qui se rend compte qu’elle a « assimilé » Mira, car le nom de celle-ci est contenu dans le sien. Un nom qui contient d’ailleurs plein de choses, telles que irre, mies, Rose, Eis, Morse, Reim, Möse et Mars. Allez donc traduire ça…. Et Iris de constater qu’elle ne contient rien, juste une fleur et un œil (ouf ! ça, ça passe !)
Heureusement, j’ai tout de même réussi à mettre mes reflexes professionnels de côté pour savourer ce roman plein de mélancolie, où il est beaucoup question de la vie, de la mort, de l’amour, mais surtout de la mémoire. Une citation de Paul Valéry figure en exergue : La mémoire ne nous servirait à rien si elle fût rigoureusement fidèle. C’est une idée qui revient souvent, se souvenir est une façon d’oublier et vice-versa. La grand-mère souffre d’Alzheimer et l’auteur écrit : Celui qui oublie le temps arrête de vieillir. L’oubli vainc le temps, ennemi de la mémoire. Car après tout, le temps guérit toutes les blessures, mais uniquement parce qu’il s’allie à l’oubli. *
Un livre de femmes aussi, dans le bon sens du terme ; beaucoup de personnages féminins, la grand-mère Bertha, ses trois filles Christa, Inga et Harriet, ses petites-filles Rosemarie et Iris (la narratrice) et leur copine Mira. Les hommes ne sont mentionnés qu’en passant. Iris hérite de la maison de sa grand-mère et c’est l’occasion pour elle de démêler tout un écheveau de souvenirs, dont certains étaient bien cachés. Le tout dans le décor du nord de l’Allemagne, dans une petite bourgade si tranquille qu’il faut aller boire du vin au cimetière si on veut qu’il s’y passe quelque chose.
Selon le Nouvel Obs : « Masqué en aimable bluette, enraciné au pommier patrimonial où trois générations s'affairent à leur compote, voici un pur chef-d'oeuvre, pépins compris. »
*ceci n'est qu'une pitoyable tentative de traduction par votre serviteur. Je n'ai pas (encore) eu la VF entre les mains...
Le Goût des pépins de pomme, par Katharina Hagena, traduction de Bernard Kreiss, Anne Carrière, 268 p., 19,50 euros.
Quelle merveilleuse surprise que ce roman, découvert un peu par hasard. Un best-seller qui mérite bien son succès. Un roman d’une écriture très originale, avec des images surprenantes, des jeux autour des mots, qui me font avoir une pensée toute particulière pour toutes les personnes qui ont eu à le traduire. Le livre est sorti en français et a été traduit en d’autres langues également.
Le plus difficile n’est sûrement pas de trouver les équivalences aux nombreuses plantes, fleurs et fruits, qui parsèment cet ouvrage. Certains jeux de mots se laissent transposer en français – « Harriet begriff, warum Leidenschaft eben auch so heißen muß » - à propos d’une peine d’amour, on peut jouer avec le mot passion / douleur ; ou encore : « Daß ein Heim ausgerechnet Heim hieß, war eine Gemeinheit… », foyer / foyer, à la rigueur. Mais certaines phrases ont une poésie véritablement casse-gueule : « Die monddurchflutete Nachtluft funkelte von Splitterstaub und Scherben » (après qu’une jeune fille est tombée, de nuit, par les vitres d’une vieille serre abandonnée). L’air de la nuit était baigné de rayons de lune, de poussières et d’éclats de verre… ?* Un peu kitsch, non ?
Ou encore Rosemarie qui se rend compte qu’elle a « assimilé » Mira, car le nom de celle-ci est contenu dans le sien. Un nom qui contient d’ailleurs plein de choses, telles que irre, mies, Rose, Eis, Morse, Reim, Möse et Mars. Allez donc traduire ça…. Et Iris de constater qu’elle ne contient rien, juste une fleur et un œil (ouf ! ça, ça passe !)
Heureusement, j’ai tout de même réussi à mettre mes reflexes professionnels de côté pour savourer ce roman plein de mélancolie, où il est beaucoup question de la vie, de la mort, de l’amour, mais surtout de la mémoire. Une citation de Paul Valéry figure en exergue : La mémoire ne nous servirait à rien si elle fût rigoureusement fidèle. C’est une idée qui revient souvent, se souvenir est une façon d’oublier et vice-versa. La grand-mère souffre d’Alzheimer et l’auteur écrit : Celui qui oublie le temps arrête de vieillir. L’oubli vainc le temps, ennemi de la mémoire. Car après tout, le temps guérit toutes les blessures, mais uniquement parce qu’il s’allie à l’oubli. *
Un livre de femmes aussi, dans le bon sens du terme ; beaucoup de personnages féminins, la grand-mère Bertha, ses trois filles Christa, Inga et Harriet, ses petites-filles Rosemarie et Iris (la narratrice) et leur copine Mira. Les hommes ne sont mentionnés qu’en passant. Iris hérite de la maison de sa grand-mère et c’est l’occasion pour elle de démêler tout un écheveau de souvenirs, dont certains étaient bien cachés. Le tout dans le décor du nord de l’Allemagne, dans une petite bourgade si tranquille qu’il faut aller boire du vin au cimetière si on veut qu’il s’y passe quelque chose.
Selon le Nouvel Obs : « Masqué en aimable bluette, enraciné au pommier patrimonial où trois générations s'affairent à leur compote, voici un pur chef-d'oeuvre, pépins compris. »
*ceci n'est qu'une pitoyable tentative de traduction par votre serviteur. Je n'ai pas (encore) eu la VF entre les mains...
Le Goût des pépins de pomme, par Katharina Hagena, traduction de Bernard Kreiss, Anne Carrière, 268 p., 19,50 euros.
samedi 22 mai 2010
Tintin au tribunal
Monsieur Bienvenu Mbutu Mondondo, un Congolais résidant en Belgique, porte plainte contre Tintin au Congo (probablement plutôt contre la Société Moulinsart) pour racisme. Pour savoir s’il faut en rire ou en pleurer, je suis allée me procurer cette œuvre, créée en 1931 et encore en vente libre à la fnac.
A la 2ème case, on voit Milou converser, en français, avec ses copains chiens. A la page 2, Milou se fait mordre la queue par un perroquet et Tintin lui dit : « Milou, malheureux ! As-tu songé à la psittacose ? » Et Milou de lui répondre : « Dis, Tintin, crois-tu que je pourrais attraper la psittacose ? » Et voilà qu’il faudrait mettre un avertissement sur cette bande dessinée, pour que le lecteur comprenne bien qu’il s’agit d’une œuvre de fiction. Un peu comme les mises en garde sur les gobelets contenant du café : « Attention, le contenu peut être chaud ». Un homme averti en vaut deux. Et une femme aussi, bien évidemment...
Alors bien sûr que c’est colonialiste, mais pouvait-il en être autrement en 1931 ? Quelle aurait dû être la description faite par Hergé à l’époque ? Les autochtones parlaient sans doute mal le français, mais on semble oublier qu’il s’agissait pour eux d’une langue étrangère. Si on parle mal le français, on est forcément idiot. C’est en tout cas l’interprétation que font ceux qui attaquent Tintin. Une case à la page 20 où Milou dit : « Allons, tas de paresseux, à l’ouvrage ! » fait polémique également. Le fait qu’un chien affirme cela semble confirmer que les Africains sont paresseux. A la page 12 cependant, le même Milou dit, en parlant de Tintin : « Eh bien ! Où est-il, ce paresseux ? » Reporters Sans Frontières devrait porter plainte. Et à la page 14, Tintin traîte Milou de poltron. Que fait la SPA ?
En réalité, on devrait s’étonner que le WWF, la CITES et Brigitte Bardot n’aient pas encore intenté de procédure judiciaire, car les animaux sont allégrement massacrés et maltraités dans cette BD. D’abord Milou qui attrape la psittacose ; ensuite, un crocodile à qui on laisse une carabine en travers de la gueule ; 15 antilopes abattues par erreur (Tintin croit toujours tirer sur la même) ; un chimpanzé abattu froidement, Tintin le dépèce, enfile sa peau pour se déguiser, l’autre chimpanzé n’y voit que du feu (pour rappel : ceci est une œuvre de fiction) ; un lion se fait arracher la queue par Milou ; une demi-douzaine de crocodiles se fait abattre par un missionnaire ; un boa se fait ouvrir le ventre, mais n’en meurt pas ; un léopard apprivoisé attrape une indigestion après avoir avalé une éponge et bu de l’eau ; un éléphant se fait abattre par un singe (ceci est une œuvre de fiction) et Tintin emporte fièrement ses deux défenses ; et enfin, un rhinocéros est détruit à l’explosif.
Mais tout est bien qui finit bien, Tintin rentre en Europe et une maman africaine dit à son enfant : « Si toi pas sage, toi y en sera jamais comme Tintin ». N’oublions pas que ce livre s’adressait aux petits Belges et que cette phrase s’adressait plus à eux qu’aux petits Congolais.
Ce qui est certain, c’est que Tintin au Congo est un ouvrage très dangereux, à ne pas mettre entre les mains d’un public non averti.
Et maintenant, je m’en vais relire Les Malheurs de Sophie.
Voir aussi : Le Musée africain de Tervuren
Tintin acquitté - le 10 février 2012
Décembre 2023 : Tintin au Congo a dorénavant une nouvelle couverture, de laquelle le personnage africain a disparu. Voilà comment on résoud le problème du racisme : il suffit de faire disparaître les noirs !! https://www.rts.ch/info/culture/livres/14549171-tintin-au-congo-muni-dune-preface-contextuelle-et-dune-nouvelle-couverture.html
La revue Jeune Afrique trouve elle aussi que les éditions Moulinsart et Casterman invisibilisent les Africains en pensant déracialiser la bande dessinée : https://www.jeuneafrique.com/1513559/culture/tintin-au-congo-preface-et-revisite-une-fausse-bonne-idee/
jeudi 20 mai 2010
A chacun ses écouteurs
Depuis quelques années, les collègues succombent, les uns après les autres, à la mode des écouteurs Bang & Olufsen, high-tech, gracieux, chers et fragiles mais offrant – paraît-il – un son d’une qualité exceptionnelle.
Depuis que cette mode fait rage, l’interprète qui refuse de suivre le mouvement s’énerve, jour après jour, de devoir chercher les écouteurs en arrivant en cabine et, une fois qu’elle (en l’occurrence, l’auteur de ces lignes) les a trouvés, de devoir désemberlificoter le câble qui a parfois été enroulé 8 fois autour de l’objet, le tout bouclé par un nœud hermétique. C’est ce que font les disciples de B&O lorsqu’ils enlèvent les écouteurs de papy pour mettre les leurs à la place.
Autrefois, il suffisait d’essuyer les écouteurs avec une lingette pour les nettoyer du fond de teint, crème de jour, poudre et pellicules du collègue précédent. Maintenant, il faut commencer par retrouver son outil de travail, chercher où le brancher et enfin, sortir sa lingette. Et prévoir d’arriver au travail suffisamment tôt…
En ayant finalement eu marre de toute cette petite cuisine, j’ai décidé de m’affranchir de la chasse aux écouteurs et de la petite lingette en achetant, enfin, mes propres écouteurs hi-tech. Plutôt réticente à l’idée d’avoir le son trop directement contre mes tympans, j’ai opté pour un modèle Sennheiser, dont je suis très contente. Ils sont pliables, ce qui est très pratique.
Mon modèle est conçu pour écouter de la musique sur un lecteur mp3 et comporte des coussinets isolants anti-bruit, ce qui n’est toutefois pas idéal pour le travail d’interprète. En effet, nous préférons pouvoir bien nous écouter en travaillant, on évite ainsi de hurler dans le micro.
Reste maintenant à ne pas les oublier en cabine. Ce serait dommage. Je les aime bien, mes nouveaux écouteurs, ils me servent aussi à écouter de la musique sur mon iPod. La musique adoucit mes mœurs et apaise mes nerfs, parfois un peu mis à mal par nos chers délégués.
Depuis que cette mode fait rage, l’interprète qui refuse de suivre le mouvement s’énerve, jour après jour, de devoir chercher les écouteurs en arrivant en cabine et, une fois qu’elle (en l’occurrence, l’auteur de ces lignes) les a trouvés, de devoir désemberlificoter le câble qui a parfois été enroulé 8 fois autour de l’objet, le tout bouclé par un nœud hermétique. C’est ce que font les disciples de B&O lorsqu’ils enlèvent les écouteurs de papy pour mettre les leurs à la place.
Autrefois, il suffisait d’essuyer les écouteurs avec une lingette pour les nettoyer du fond de teint, crème de jour, poudre et pellicules du collègue précédent. Maintenant, il faut commencer par retrouver son outil de travail, chercher où le brancher et enfin, sortir sa lingette. Et prévoir d’arriver au travail suffisamment tôt…
En ayant finalement eu marre de toute cette petite cuisine, j’ai décidé de m’affranchir de la chasse aux écouteurs et de la petite lingette en achetant, enfin, mes propres écouteurs hi-tech. Plutôt réticente à l’idée d’avoir le son trop directement contre mes tympans, j’ai opté pour un modèle Sennheiser, dont je suis très contente. Ils sont pliables, ce qui est très pratique.
Mon modèle est conçu pour écouter de la musique sur un lecteur mp3 et comporte des coussinets isolants anti-bruit, ce qui n’est toutefois pas idéal pour le travail d’interprète. En effet, nous préférons pouvoir bien nous écouter en travaillant, on évite ainsi de hurler dans le micro.
Reste maintenant à ne pas les oublier en cabine. Ce serait dommage. Je les aime bien, mes nouveaux écouteurs, ils me servent aussi à écouter de la musique sur mon iPod. La musique adoucit mes mœurs et apaise mes nerfs, parfois un peu mis à mal par nos chers délégués.
mercredi 19 mai 2010
Origines & Racines
Combien de fois ai-je dû expliquer pourquoi il y a deux ii à mon prénom ; pourquoi je parle si bien le français alors que j’ai un nom finlandais ; mon mari est-il Finlandais ; mon père était-il diplomate ; est-ce que je « rentre » souvent en Finlande ; la Finlande me manque-t-elle, etc…
Mes collègues ont pourtant l’habitude que les noms de famille ne correspondent pas forcément à la langue de la cabine, mais je dois malgré tout leur expliquer le pourquoi du comment et non, je ne fais pas la cabine finlandaise et mon français n’est pas un retour du finnois, mais un aller-simple, un français A, comme on dit.
Personne ne s’étonne qu’une personne qui s’appelle Nunes de Souza ou Panzerotti parle couramment le français. En revanche, les Finlandais assimilés à d’autres cultures se comptent apparamment sur les doigts d’une seule main et je commence à comprendre pourquoi.
Depuis le décès de mon père, ma mère se sent isolée parmi les Français, alors qu’elle vit en France depuis depuis 1981 et qu’elle a quitté la Finlande en 1964. Elle envisage de rentrer au pays, bien qu’elle sache que le pays de ses racines n’a plus rien en commun aujourd’hui avec celui de sa jeunesse. Elle a vécu dans une bulle avec son mari, sur une île de fennitude, bien au chaud, bien en sécurité. Elle a deux filles parfaitement intégrées et francophones, mais à ses yeux nous restons sans doutes Finlandaises, donc buena gente, comme disent les gitans andalous.
Les collègues finlandais qui ont dû s’établir à Bruxelles ou à Luxembourg pour des raisons professionnelles mettent leurs enfants à l’école européenne, en section finlandaise. Ainsi, ils vont à l’école en finnois, ont des camarades finlandais, les parents se fréquentent entre eux et évitent ainsi tout contact avec la population locale. Les enfants apprennent le français comme langue étrangère à l’école et le parlent mal. Et les parents semblent trouver cela très bien. La pire des choses qui puisse arriver, c’est qu’ils se rendent soudain compte qu’ils hébergent un petit Belge à la maison. Une collègue m’a même dit : « Le français ? Mais pour quoi faire ? Ma fille est avec moi, elle n’a pas besoin de savoir le français ».
Je suis curieuse de savoir ce qu’il adviendra de ces enfants, qui seront des étrangers dans le pays qui les a vus grandir mais aussi dans leur patrie, dans laquelle ils n’auront passé que des vacances. Ils ne deviendront en tous cas pas interprètes, mon avenir professionnel est assuré…
Mes collègues ont pourtant l’habitude que les noms de famille ne correspondent pas forcément à la langue de la cabine, mais je dois malgré tout leur expliquer le pourquoi du comment et non, je ne fais pas la cabine finlandaise et mon français n’est pas un retour du finnois, mais un aller-simple, un français A, comme on dit.
Personne ne s’étonne qu’une personne qui s’appelle Nunes de Souza ou Panzerotti parle couramment le français. En revanche, les Finlandais assimilés à d’autres cultures se comptent apparamment sur les doigts d’une seule main et je commence à comprendre pourquoi.
Depuis le décès de mon père, ma mère se sent isolée parmi les Français, alors qu’elle vit en France depuis depuis 1981 et qu’elle a quitté la Finlande en 1964. Elle envisage de rentrer au pays, bien qu’elle sache que le pays de ses racines n’a plus rien en commun aujourd’hui avec celui de sa jeunesse. Elle a vécu dans une bulle avec son mari, sur une île de fennitude, bien au chaud, bien en sécurité. Elle a deux filles parfaitement intégrées et francophones, mais à ses yeux nous restons sans doutes Finlandaises, donc buena gente, comme disent les gitans andalous.
Les collègues finlandais qui ont dû s’établir à Bruxelles ou à Luxembourg pour des raisons professionnelles mettent leurs enfants à l’école européenne, en section finlandaise. Ainsi, ils vont à l’école en finnois, ont des camarades finlandais, les parents se fréquentent entre eux et évitent ainsi tout contact avec la population locale. Les enfants apprennent le français comme langue étrangère à l’école et le parlent mal. Et les parents semblent trouver cela très bien. La pire des choses qui puisse arriver, c’est qu’ils se rendent soudain compte qu’ils hébergent un petit Belge à la maison. Une collègue m’a même dit : « Le français ? Mais pour quoi faire ? Ma fille est avec moi, elle n’a pas besoin de savoir le français ».
Je suis curieuse de savoir ce qu’il adviendra de ces enfants, qui seront des étrangers dans le pays qui les a vus grandir mais aussi dans leur patrie, dans laquelle ils n’auront passé que des vacances. Ils ne deviendront en tous cas pas interprètes, mon avenir professionnel est assuré…
dimanche 16 mai 2010
Rendez-vous manqués
... ou Mission Impossible
Avez-vous déjà essayé de fixer un rendez-vous avec un interprète (1) ? Y êtes-vous parvenus? C’est un véritable casse-tête. Quand deux interprètes essaient de se rencontrer pour boire un café, c’est déjà compliqué, mais à partir de trois ou plus, mieux vaut laisser tomber.
Les interprètes ont des horaires et des jours de travail irréguliers et imprévisibles. Ils savent qu’ils travaillent le 15 mars, mais s’ils savent à quelle heure ils commencent – et ce n’est pas toujours le cas – ils ne savent généralement pas à quelle heure ils terminent. L’heure de la pause-déjeuner dépend des délégués. Il est par conséquent impossible de rencontrer un ami à midi un jour où on travaille. Si l’ami est flexible et qu’il se trouve à proximité du lieu de la conférence, ça peut à la rigueur se faire.
Prendre rendez-vous chez le dentiste ou se faire livrer un nouveau frigo : mieux vaut attendre l’été ou la période des fêtes de fin d’année, périodes creuses où les contrats se font rares. Si nous disons à l’électricien qui doit venir chez nous que nous sommes absents la semaine prochaine, il nous répondra « Alors, bonnes vacances ! ». Ça ne rate jamais. Chez le commun des terriens, les voyages, ce sont forcément des vacances.
Si un interprète décline une rencontre avec vous parce qu’il travaille, mais que vous le croisez malgré tout dans la rue, ne vous offusquez surtout pas ! Sa réunion s’est tout simplement terminée plus tôt. Il aurait pu prendre ce rendez-vous chez le gynécologue, si seulement il avait su, cinq semaines plus tôt, qu’il serait libre à 11h ce jour-là. Peut-être même qu’il avait pris rendez-vous précisément ce jour-là et qu’il a dû annuler parce qu’on lui a offert un contrat qui tombait justement à cette date.
Mais ce qu’il y a de pire, ce sont les séances du soir, la relève. On vous dit de rappeler le répondeur (2), qui vous confirmera si vous travaillez à 18h ou à 20h. Dans ce cas-là, vous annulez la soirée au restaurant avec les copines, vous dites à vos enfants de réchauffer le repas au micro-ondes, vous programmez l’enregistrement de votre émission préférée. Je ne sais pas vraiment quel est le pire des scénarios : la réunion qui se termine à 18h45 et vous avez tout annulé pour rien ; l’ami à qui vous avez posé un lapin vous croise ensuite dans la rue et pense que vous n’êtes vraiment pas sympa. Ou alors, la séance qui s’éternise jusqu’à 21h et vous tenez le coup grâce au dernier sandwich que vous avez réussi à attraper au bar, juste avant qu’il ne ferme, ou grâce au Bounty acheté à l’automate. Encore mieux : grâce au sandwich longue conservation acheté à l’automate (encore faut-il avoir de la monnaie). Troisième option : la relève de 21h à 24h, le cauchemar… impossible de s’endormir avant 2h du matin, à cause du cerveau qui continue de carburer. Il est vrai qu’en échange, on aura eu l’après-midi de libre (Vite ! chez le coiffeur !)
Entre interprètes, on s’entend à demi-mot. On comprend parfaitement que le collègue et néanmoins ami ne peut rien promettre avant d’avoir écouté le répondeur. On évite d’acheter des billets pour un spectacle en semaine, à cause du maudit risque de séance du soir. Car c’est en général précisément le soir pour lequel on a un billet pour les Rolling Stones qu’on vous colle une relève à 19h. Qui se terminera à 19h05 et vous aurez déjà refilé votre billet à quelqu’un d’autre. I can’t get no… satisfaction !
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(1) Il va de soi que le masculin représente les interprètes des deux sexes
(2) Dans les organisations internationales, nous appelons un répondeur qui nous donne notre programme, une demi-journée à la fois. Cela fera l’objet d’un prochain article.
Texte à paraître dans Hieronymus (juin 2010), http://www.astti.ch/
Avez-vous déjà essayé de fixer un rendez-vous avec un interprète (1) ? Y êtes-vous parvenus? C’est un véritable casse-tête. Quand deux interprètes essaient de se rencontrer pour boire un café, c’est déjà compliqué, mais à partir de trois ou plus, mieux vaut laisser tomber.
Les interprètes ont des horaires et des jours de travail irréguliers et imprévisibles. Ils savent qu’ils travaillent le 15 mars, mais s’ils savent à quelle heure ils commencent – et ce n’est pas toujours le cas – ils ne savent généralement pas à quelle heure ils terminent. L’heure de la pause-déjeuner dépend des délégués. Il est par conséquent impossible de rencontrer un ami à midi un jour où on travaille. Si l’ami est flexible et qu’il se trouve à proximité du lieu de la conférence, ça peut à la rigueur se faire.
Prendre rendez-vous chez le dentiste ou se faire livrer un nouveau frigo : mieux vaut attendre l’été ou la période des fêtes de fin d’année, périodes creuses où les contrats se font rares. Si nous disons à l’électricien qui doit venir chez nous que nous sommes absents la semaine prochaine, il nous répondra « Alors, bonnes vacances ! ». Ça ne rate jamais. Chez le commun des terriens, les voyages, ce sont forcément des vacances.
Si un interprète décline une rencontre avec vous parce qu’il travaille, mais que vous le croisez malgré tout dans la rue, ne vous offusquez surtout pas ! Sa réunion s’est tout simplement terminée plus tôt. Il aurait pu prendre ce rendez-vous chez le gynécologue, si seulement il avait su, cinq semaines plus tôt, qu’il serait libre à 11h ce jour-là. Peut-être même qu’il avait pris rendez-vous précisément ce jour-là et qu’il a dû annuler parce qu’on lui a offert un contrat qui tombait justement à cette date.
Mais ce qu’il y a de pire, ce sont les séances du soir, la relève. On vous dit de rappeler le répondeur (2), qui vous confirmera si vous travaillez à 18h ou à 20h. Dans ce cas-là, vous annulez la soirée au restaurant avec les copines, vous dites à vos enfants de réchauffer le repas au micro-ondes, vous programmez l’enregistrement de votre émission préférée. Je ne sais pas vraiment quel est le pire des scénarios : la réunion qui se termine à 18h45 et vous avez tout annulé pour rien ; l’ami à qui vous avez posé un lapin vous croise ensuite dans la rue et pense que vous n’êtes vraiment pas sympa. Ou alors, la séance qui s’éternise jusqu’à 21h et vous tenez le coup grâce au dernier sandwich que vous avez réussi à attraper au bar, juste avant qu’il ne ferme, ou grâce au Bounty acheté à l’automate. Encore mieux : grâce au sandwich longue conservation acheté à l’automate (encore faut-il avoir de la monnaie). Troisième option : la relève de 21h à 24h, le cauchemar… impossible de s’endormir avant 2h du matin, à cause du cerveau qui continue de carburer. Il est vrai qu’en échange, on aura eu l’après-midi de libre (Vite ! chez le coiffeur !)
Entre interprètes, on s’entend à demi-mot. On comprend parfaitement que le collègue et néanmoins ami ne peut rien promettre avant d’avoir écouté le répondeur. On évite d’acheter des billets pour un spectacle en semaine, à cause du maudit risque de séance du soir. Car c’est en général précisément le soir pour lequel on a un billet pour les Rolling Stones qu’on vous colle une relève à 19h. Qui se terminera à 19h05 et vous aurez déjà refilé votre billet à quelqu’un d’autre. I can’t get no… satisfaction !
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(1) Il va de soi que le masculin représente les interprètes des deux sexes
(2) Dans les organisations internationales, nous appelons un répondeur qui nous donne notre programme, une demi-journée à la fois. Cela fera l’objet d’un prochain article.
Texte à paraître dans Hieronymus (juin 2010), http://www.astti.ch/