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vendredi 19 avril 2019

Tourisme au Qatar


Le Qatar n’est pas une destination touristique. On s’y rend généralement par obligation, soit pour travailler, soit pour poursuivre son voyage ailleurs, Oman, Afrique du Sud, Extrême-Orient….. Doha est devenu un immense hub aérien grâce à Qatar Airways, la compagnie nationale qui a été créée il y a environ un quart de siècle. C’est une formidable carte de visite pour ce petit pays, sorti des sables avec la découverte du pétrole vers les années 1940. Le Qatar n’est devenu indépendant qu’en 1971, c’était auparavant un protectorat britannique, ce qui explique sans doute la forme des prises électriques (anglaises !!!), comme dans de nombreuses anciennes colonies de sa gracieuse majesté.

Le vol avec Qatar Airways était très confortable, même en classe économique. Le personnel, très international, était aimable, efficace, serviable…. tout simplement parfait; les repas copieux, le choix de divertissements (films, musique etc) quasiment inépuisable et prévu pour tous les âges et tous les goûts. Les bagages sont arrivés rapidement, tant à l’aller qu’au retour, bref: Ten Points ! 

Alors qu’y a-t-il à voir et à faire à Doha?


L’image la plus emblématique est celle du quartier des gratte-ciels, qu’il vaut mieux admirer de loin, car se promener au pied des tours équivaut à se balader au bord d’une autoroute. Il n’y a aucune vie, aucune boutique, aucun bistrot, rien que des voitures qui passent inexorablement sur des voies à quatre pistes dans chaque sens. Il faut attendre environ 5 minutes pour que le feu passe au vert pour les piétons, puis se dépêcher de traverser, car les voitures sont pressées de reprendre leur course vers les parkings des centres commerciaux climatisés, avec patinoire intégrée. Certaines tours ont l’air d’être vides, mortes et inutilisées…..

Le parcours type du touriste à Doha comportera les étapes suivantes:

A côté du souk Waqif
Le souk Waqif, qui est un souk traditionnel, entièrement reconstruit et reconstitué. Il est un peu trop propre en ordre pour ressembler aux « vrais » souks de Marrakech ou du Caire, mais il est néanmoins authentique en cela qu’on y vend de vraies marchandises de tous les jours - riz, café, épices, casseroles et théières ou encore chats, chiens, tourterelles et faucons - pour la simple et bonne raison qu’il n’y a pas (encore) assez de touristes pour faire tourner des boutiques de t-shirts et de cartes postales. On y trouve plusieurs Boutique Hotels, ainsi que des bistrots qui plaisent aux voyageurs occidentaux à la recherche d’ambiances orientales. Le lieu est fréquenté par la population locale, ce qui est appréciable.


Le Musée des arts islamiques dessiné et conçu par l’architecte américain Ieoh Ming Peï, celui de la pyramide du Louvre. C’est un bâtiment épuré, qui respire le calme et la sérénité, aussi dans son lobby et ses trois étages. Les objets sont très bien exposés, éclairés et mis en valeur. On y trouve surtout des pièces provenant de Turquie, d’Iran, d’Inde ou encore d’Egypte. Le rez-de-chaussée présente des expositions temporaires, en avril 2019, c’était la Syrie et les ruines de Palmyre. Nulle mention, évidemment, des destructions ni de qui les a causées.


Le Musée national du Qatar, a été dessiné et conçu par l’architecte français Jean Nouvel. Le bâtiment rappelle par son aspect une rose des sables, cela semble d’ailleurs être devenu le petit nom de cet édifice. Le musée venait d’être inauguré quand je l’ai visité, il n’était ouvert que depuis une quinzaine de jours. Les lieux sont grandioses et magnifiques, la muséographie très impressionnante : des projections sur les murs et un voyage dans le temps, qui commence par des squelettes et des fossiles, pour aboutir à la naissance d’une nation, en 1971, en passant par la découverte du pétrole, qui a détrôné la pêche aux perles, et l’émergence des technologies modernes. Parmi les objets exposés, j’ai été amusée et intriguée par une bouteille de Sinalco !

Un article paru dans le Point ICI 

Villagio Mall
Parmi les bizarreries du Qatar, leur goût immodéré pour tout ce qui est occidental se cristallise dans de nombreuses galeries marchandes, dont la plus dingue est, sans conteste, le Villagio Mall      
Galerie photos ICI 
Peut-être encore plus zinzin: Place Vendôme  

Sinon, il y aurait aussi le nouveau quartier The Pearl, bâti sur l’eau, ainsi que le parc Aspire, proche du stade de football Khalifa, lui aussi réalisé par un architecte français, mais je ne les ai pas vus. 

Il y aurait certainement des randonnées à faire dans le désert, à dos de chameau ou en 4x4, mais je n’ai pas étudié la question, n’ayant pas prévu de rester plus longtemps que nécessaire.

Avec le karak, une boisson faite de thé au lait avec des épices (cardamome et/ou safran), je croyais avoir trouvé quelque chose de typiquement qatari, une spécialité locale. Que nenni, ce n’est que du masala chaï, une boisson indo-pakistanaise importée par les premiers travailleurs immigrés qui sont arrivés lors des débuts de l’exploration pétrolière. C’est très bon, chaud et épicé, mais doux et apaisant à la fois.

C’est en faisant des emplettes à l’aéroport qu’on se désespère une dernière fois de ne rien trouver qui soit local ou authentique. Au-delà des inévitables parfums et cosmétiques français ou américains, des marques de fringues qu’on trouve dans tous les aéroports du monde, j’ai évité la confiture de chez Harrods, l’électronique coréenne, le whisky irlandais ou écossais ou encore les magazines et gadgets-souvenir de chez WH Smith. Les quelques achats orientaux que j’ai rapportés étaient des loukoums made in Turkey, des pâtisseries orientales made in Lebanon, du thé à la cardamome (pour faire du karak) venant d’Inde, des cacahuètes halal (comment des cacahuètes peuvent-elles être halal? A quoi ressembleraient des cacahuètes haram ??) venant de Singapour, du chocolat à base de fèves de cacao du Ghana, fabrique en Nouvelle-Zélande, importé par le Qatar, puis transporté par la voyageuse que je suis à Genève. J’aurais certes aussi pu rapporter du Toblerone ou du chocolat Lindt….

A noter qu’au passage de la sécurité, à l’aéroport de Doha, les liquides ne posaient aucun problème ! Ça ne les intéressait absolument pas. Etrange, non?





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