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dimanche 1 mai 2011

The Royal Wedding


Il y a certains événements qu’on ne peut tout simplement pas ignorer, même si on s’en fiche royalement, c’est bien le cas de le dire. Je veux bien sûr parler du mariage du siècle – il y en aura certainement encore d’autres au cours des 89 années restantes – le mariage de Kate et de William, ci-devant duc et duchesse de Cambridge. A noter que Kate Middleton, roturière de son état, n’est pas devenue princesse, les règles techniques de la noblesse n’ayant pas prévu le cas de figure de la bergère qui épouse le Prince Charmant.


Si ça n’avait tenu qu’à moi, j’aurais parfaitement pu oublier ce qui se passait en cet an de grâce 2011 à l’Abbaye de Westminster. La radio, les journaux, internet, les manchettes des quotidiens dans la rue, tout contribuait à faire converger l’humanité tout entière vers un seul pôle, l’union de deux mortels, faits de chair et d’os comme vous et moi. Au cours de la réunion où je travaillais l’après-midi, les délégués n’arrivaient pas à se mettre d’accord. L’un d’entre eux a dit : "Il y a au moins deux personnes qui ont dit oui aujourd’hui", ce qui a provoqué l’hilarité générale dans la salle, démontrant bien que tout le monde avait compris à quoi il faisait allusion. Les débats n’avaient bien entendu rien à voir avec le carnet rose du Gotha. Il n’en n’allait pas autrement ailleurs, d’après ce que m’ont raconté mes amies : une autre conférence très sérieuse a carrément été suspendue le temps de la cérémonie nuptiale et dans une étude d’avocat de la ville, un écran géant a été installé dans une salle de travail qui a dû en voir d’autres, afin de permettre aux employés de suivre le match : "Alors, ils en sont où ?" On n’imagine pas le nombre de smartphones, de iPad et d’ordinateurs branchés sur WiFi au travail ou au bistrot qui ont également participé à cette communion planétaire.


Le lendemain soir, en zappant paresseusement, je suis tombée sur la cérémonie du mariage sur BBC Entertainment. L’événement est décidément incontournable. Ce qui m’a frappée, c’est que parmi les invités, personne ne semblait capable de chanter le psaume, ils bougaient timidement les lèvres, heureusement qu’il y avait un chœur pour faire les bruits qu’il fallait. Pas même Sir Elton John, quelle arnaque !

C’est aussi l’occasion d’apprendre plein de choses : la veille de son mariage, Kate Middleton aurait fait du shopping, mais le pantalon aurait été trop grand. L’a-t-elle laissé au magasin pour une retouche ? On ne le saura sans doute jamais. Les mariés ont quitté l’Abbaye dans l’Aston Martin de Papa, qui a été transformée pour rouler au bioéthanol distillé avec des surplus de vin britannique, ce qui n’est certainement pas dommage. Des mouvements anti-monarchistes ont certes tenté de profiter de l’événement mais apparemment en vain. Kate a une très jolie sœur, Philippa : va-t-elle, à son tour, trouver noble chaussure à son pied ?


Inévitablement, le faste et le côut indécent de tout ce tralala font débat dans une Angleterre confrontée aux coupes budgétaires en tous genre. Paradoxalement, il semblerait que le peuple apprécie d’oublier ses soucis avec des rêves de princesse. La seule robe de la mariée aurait coûté 30.000 euros ou livres, je ne sais plus (le double de celle de sa soeur), ses chaussures 4.500 CHF, sacrées pompes! D’autre part, le merchandising rapporte des millions, si ce n’est des milliards : mugs et assiettes commémoratives, affiches, cartes postales, t-shirts, chapeaux et tout ce que l’imagination humaine pourra concevoir. On trouve même des objets hyper-collector, comme ce mug Made in China, qui marie Kate à Harry. Mais attention : si l’éventuelle future reine s’appelle Kate sur les tea towels, il faudra dorénavant l’appeler Catherine – ou, mieux encore, duchesse de Cambridge.



La frénésie n’est pas moindre sur facebook, où les liens, vidéos et gags en tous genre pulullent. Un jeu très drôle consiste à se fabriquer un nom d’invité au Mariage Princier, en prenant le prénom de sa grand-mère, le nom de son premier animal de compagnie, suivi de l’adresse où on a habité dans son enfance, le tout précédé de Lord ou Lady. Cela donne, par exemple : Doña Josefa Periquito de Riant-Mont, Lord Victor Pétolu de Belles-Roches ou encore Doña Herminia Tucho de Conde Jordana et Lord Henry Yorick de Faguillon.

Reste à voir si Albert et Charlene parviendront à monopoliser l’attention planétaire de la même manière. Le défi est de taille!

1 commentaire:

fireatheart a dit…

Perso, j'ai zappé la chose. A 95%, on dira. :)

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