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mercredi 4 août 2010

Vivons vieux, vivons heureux


Un changement de génération s’est fait récemment. Non seulement, j’ai atteint un chiffre rond, mais c’est maintenant à moi de m’occuper de ma mère et non l’inverse. Autour de moi, les gens de mon âge ont cessé de parler de leurs enfants et la conversation porte désormais sur nos parents respectifs, leur état de santé, leur moral, leur autonomie ou leur dépendance.

Cinquante ans, c’est vraiment l’âge idéal. On a laissé derrière soi les incertitudes et la sottise des jeunes années et on n’est pas encore affligé par l’arthrose ou la surdité. Pour rien au monde je ne voudrais avoir à nouveau 20 ans. Et en observant ma mère, j’entraperçois ce qui m’attend d’ici 30 ans, si le ciel me prête vie jusque là.

Ma mère passe actuellement des "vacances" dans une sorte de Club Med pour personnes âgées. Certains pensionnaires vivent là à demeure, d’autres à titre provisoire. Des activités sont organisées, les repas se prennent à des tables collectives, ce qui favorise les contacts. Les uns et les autres vieillissent différemment et, comme dans toute société ou groupe, toutes les personnalités sont représentées : le monsieur élégant qui garde son chapeau à table, la dame qui parle très fort puisque ses camarades de table se taisent de toutes façons, la personne agressive qui se plaint de la nourriture ou celle qui découpe soigneusement sa serviette en morceaux à l’aide de son couteau et qui s’essuie ensuite la bouche avec la nappe. Au lieu de trouver ce lieu déprimant, ma mère semble plutôt y trouver un certain réconfort : "Dieu merci, je n’en suis pas encore là !" Quant à elle, observer les allées et venues dans le parking ou encore une excursion quotidienne au supermarché d’en-face suffisent à la combler. Il y a de quoi : cela signifie qu’elle est encore capable de se déplacer toute seule, fût-ce à la vitesse de l’escargot. Mais elle a tout le temps… alors qu’importe !

Quand je vois des personnes aux cheveux blancs faire de la randonnée ou gérer leur entreprise, je suis pleine d’admiration et j’espère sincèrement vieillir comme eux. Pour y parvenir, je mets toutes les chances de mon côté en faisant du sport, en consommant cinq fruits et légumes par jour et de l’alcool avec modération. L’enfer serait de devenir dépendante relativement jeune et de devoir passer 20 ans dans un home. Tant qu’on a toute sa tête, on peut bien sûr s’occuper de façon utile et agréable, mais nul ne sait ce que l’avenir nous réserve.

Mais je ne vais certainement pas passer le temps qui me reste dans cette vallée de larmes à me préoccuper de mon avenir de petite vieille. Carpe diem et demain est un autre jour, comme disait l’autre.
Posted by Picasa

La vie est une maladie mortelle....

1 commentaire:

fireatheart a dit…
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