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dimanche 31 juillet 2016

Hôtel Résidence Odalys Iratzia - Saint-Jean-de-Luz


Il est difficile de trouver le logement de vacances idéal en haute saison et dans un lieu hautement touristique. Surtout si on a certaines exigences en matière de confort, silence, espace etc.

Pour une semaine à Saint-Jean-de-Luz, mon choix avait porté sur la résidence hôtelière Odalys Iratzia, situé tout près de la plage d'Erromardie, tout près de Saint-Jean-de-Luz également. La fusion parfaite entre la plage et la ville. La résidence propose des appartements de différentes tailles. L'appartement "4 personnes" semblait adéquat pour deux, pour un prix de 1117€ la semaine (mi-juillet), ce qui fait tout de même 160€/jour.

Or l'appartement vous offre les murs, les lits, un coin salon, une kitchenette et un balcon, mais c'est quasiment tout. Tout se paie en supplément. Avec un animal et le ménage en fin de séjour, on arrive à environ 140€ supplémentaires, ce qui met l'appartement à 180€/nuit environ. Précisons qu'il s'agit d'une résidence ****.

Le jeux de draps est offert (Wow!) mais est affiché à 11€ (x2); le jeu de serviettes de bain à 6€ (x2); le ménage en fin de séjour coûte 56€ pour l'appartement dit "4 personnes" (mais on doit quand même laver et ranger la vaisselle); il faut payer 30€ pour avoir la jouissance de la télévision, qu'on ne peut même pas connecter à son ordinateur pour regarder des films; internet revient à 20€ par semaine et par appareil; la lessive est à 5€, la poudre 1,50€ et le séchoir 3€. Les animaux de compagnie sont les bienvenus à 50€ la semaine. La cuisine doit être rendue propre, mais vous devrez débourser 5€ pour obtenir un petit kit contenant une éponge et du produit vaisselle sans aucun pouvoir dégraissant. Le papier WC n'est évidemment pas fourni. La chambre à coucher contient un lit en 140 cm de large avec 30 cm tout autour. Le salon cuisine avec le canapé-lit fait environ 3x 6 m. Ce qui nous fait un total de 25 m2 environ (sans compter la salle de bains et le balcon), ce qui fait 6m2/ personne si on est quatre. Selon le Comité pour la prévention de la torture, il faudrait idéalement 7m2 par prisonnier, on parle de traitement inhumain et dégradant quand on arrive à 3m2 par personne.

C'est sans doute la règle du jeu, mais j'ai le souvenir d'avoir logé dans un appart-hôtel à Ajaccio qui était bien plus accueillant et confortable.


La résidence Odalys à Erromardie est en réalité la version quatre étoiles du camping. Les clients qui en ont l'habitude font sans doute le voyage en emportant leurs draps, leurs assiettes et leurs couverts, leur petite réserve de liquide vaisselle et de poudre à lessive. A noter que l'appartement fournit la vaisselle, à raison de 4 tasses, 4 verres, les assiettes sont un peu plus nombreuses, il est vrai. Il y a un lave-vaisselle et le kit à 5€ vous donne droit à 3 pastilles, qui sont largement insuffisantes vu la quantité de vaisselle à disposition, d'autant plus si on devait vivre à quatre personnes dans cet espace très réduit. On part évidemment du principe que les clients passent leurs journées dehors, mais il y peut y avoir des journées froides et pluvieuses aussi.

Ce qu'il y a de paradoxal, c'est qu'Odalys propose également des chambres d'hôtel, à 125€/nuit en haute saison. Pour ce prix là, vous aurez gratuitement : les draps (vous n'avez pas besoin de les porter jusqu'à votre logement et retour lors du départ et votre lit sera fait à votre arrivée), des serviettes propres tous les jours, du savon et du shampoing, du papier WC, peut-être même un sèche-cheveux! La télévision sera gratuite, tout comme la WiFi et on vous fera le ménage tous les jours, c'est inclus dans le prix. Vous ne pourrez certes pas cuisiner, mais pour une différence de prix de 55€, ça vous paie bien deux sorties au restaurant.

La piscine est à la disposition de tous les résidents, mais il n'y a de loin pas assez de chaises longues ni de parasols par rapport au nombre de clients.


La formule "appartement pour 4 personnes" conviendra sans doute parfaitement pour une famille avec deux jeunes enfants, le prix par personne par rapport à la prestation devenant alors adéquat. A savoir qu'il y a un spectacle de Toro-piscine deux fois par semaine dans l'immédiate proximité de l'hôtel-résidence, dont le volume sonore dépasse largement les 100 dB et qui s'entend à 1km de distance. Les appartements qui sont tout au fond du domaine voient passer le train à 200 mètres. En revanche, la plage est toute proche, avec deux bars-restaurants, ainsi que des pizzérias de camping. L'hôtel Odalys a également un restaurant.

Les appartements se louent à la semaine, du samedi au samedi. On est censé arriver entre 17h et 20h, mais il vaut la peine de tenter sa chance avant. En effet, comme il y a une centaine d'appartements, chacun faisant son check-in, cela prend beaucoup de temps et il faut attendre son tour patiemment. Lors du départ, il faut libérer les locaux pour 10h et attendre le feu vert de l'état des lieux (étape inexistante avec les chambres d'hôtel, alors que les dégâts sont possibles également). Nous avons décidé de partir un jour plus tôt afin d'éviter de passer des heures à faire la queue.

L'offre hôtelière est immense dans cette région très touristique, mais il n'est pas facile de trouver chaussure à son pied, surtout si on voyage avec un animal. Il y a une résidence Pierre et Vacances quasiment en ville de Saint-Jean-de-Luz. Les logements AirBnB n'acceptent pas les animaux (j'en ai consulté un certain nombre). Il faudrait encore chercher sur des sites de type "Tourisme au Pays basque", Gîtes de France ou Clé Vacances.

Ce qui est certain, c'est que si on trouve la perle rare qui réunit tous les critères pour un prix raisonnable et honnête, il faut se la réserver bien à l'avance. Des vacances réussies dépendent aussi de bonnes conditions d'hébergement.

 Toro Piscine à 100 mètres: https://www.youtube.com/watch?v=f8j8KHILqwQ

jeudi 3 septembre 2015

Restaurant from Hell

Faulty Towers

Aller manger au restaurant devrait être un moment de plaisir, où on se laisse chouchouter et où on se régale de bonnes choses. Ça paraît tout simple, mais réussir une visite au bistrot n’est pas toujours chose aisée.

Tout d’abord, on ne peut pas toujours choisir sa place. J’ai assisté à un ballet surréaliste sur une terrasse à Strasbourg, par une belle journée ensoleillée. Le patron, qui travaillait sans doute autrefois dans une cantine de pensionnat, disait à tous les clients où ils devaient s'asseoir sur sa terrasse: surtout pas à deux tables de quatre personnes, qu’il gardait religieusement pour un hypothétique groupe. Arrivent sept Italiens, qui ont le droit de s'y asseoir. Mais c’était le moment où tout le monde demandait l’addition et le patron garde-chiourme a tant tardé à prendre leur commande qu'ils sont partis. Voilà la pause déjeuner qui se termine et huit belles places en terrasse sont restées vides et interdites aux clients qui ne venaient qu'à deux ou trois (ou pire: seuls !)


Ensuite, les restaurants disco, avec une musique boum-boum, imposée, à plein volume. On y trouve en général des écrans télé sur chaque mur, passant le Top 50, mais qui ne correspond pas à ce qu’on entend. Ou alors le Tour de France ou Roland Garros. Peu importe, personne ne regarde de toute façon.

On retrouve ce même phénomène quand on prend son petit-déjeuner à l'hôtel: la radio est obligatoire, avec l’étape du jour du Tour de France ou l'état des bouchons sur les routes. Avec un peu de chance, la radio est mal réglée et on ne distingue que quelques mots parmi la friture. Même si on voulait suivre les infos, on n'y arrive pas. La radio sert à faire du bruit et rien d'autre. Et si vous avez l’audace de demander qu’on l’éteigne, on vous regardera comme si vous vous étiez échappé de l’asile.

L’enfer des terrasses: des fumeurs à la table d'à-côté. Qui fument entre tous les plats. Qui fument le cigare. Heureusement, plus personne ne fume la pipe. Mais le cigare suffit à vous faire manger à l’intérieur, voire carrément ailleurs.

Si je vois une tablée de gamins, je vais m’installer à l’autre bout de la salle. Car bien souvent, ils hurlent, pleurent, réclament de l’attention et les parents les laissent faire. Dans un passé pas si lointain, les enfants étaient les derniers servis et mangeaient ce qui restait dans les plats. Ils étaient assis à une table à part, parfois même dans une autre salle, voire à la cave. Children should be seen, not heard. C'était le bon vieux temps, on y reviendra peut-être. La génération qui a grandi comme nombril du monde ne tolérera pas les enfants insupportables.

Vient ensuite le dilemme du menu contraint: on ne peut bien sûr pas panacher les menus, mais bien souvent, on ne peut pas renoncer à l'entrée, si c'est quelque chose que vous n'arrivez pas à avaler (comme de l’andouillette), même en promettant de payer le menu au même prix. Après une terrine, même petite, d'andouillette, on n'a tout simplement plus faim. Alors on réceptionne l'entrée, on la touille un peu pour faire plaisir au cuisinier et on attend d'être débarrassé. Tant pis pour la faim dans le monde. On ne peut sans doute pas non plus renoncer au dessert, même si on est au régime ou qu'on est diabétique. Heureusement, de plus en plus de restaurants offrent l'option entrée+plat ou plat+dessert.


Vous aimeriez remplacer le gratin dauphinois par du riz - il y en a avec d'autres plats inscrits sur la carte - mais ce n'est pas possible. Le suprême de poulet sera servi avec du gratin dauphinois, un point, c’est tout! C'est comme ça, sinon c'est l'anarchie!

En France, les restaurants ne proposent que de la viande, de la volaille ou du poisson. Si vous êtes végétarien, passez votre chemin. Idem si vous êtes intolérant au gluten ou au lactose. Les salades contiennent toutes des lardons ou du bacon, ainsi que du fromage.

En voyage dans le Sud-ouest, au sens large, c-à-d tout le quart de la France où les numéros de téléphone commencent par 05, le choix est sérieusement limité au foie gras, aux gésiers et au magret, sous toutes ses formes. Manger de l'oie ou du canard matin, midi et soir finit par être un peu lassant. Vous ne trouverez jamais de choucroute au pays basque ou sur la Côte d'Azur, pour ça, il faut aller en Alsace. On ne trouve pas non plus de couscous, mais c'est sans doute trop connoté.

En France, il n'y a que dans les grandes villes qu'on trouve autre chose que le traditionnel viande-patates. Si vous avez envie de manger thaï ou italien (autre que des pizzas), changez de pays ou allez à Paris ou à Lyon.

Parfois, le service est hyper-lent: il faut attendre 30 minutes avant qu'on ne vous remarque et qu'on vous apporte la carte. Encore 30 minutes pour qu'on passe prendre la commande. Vous demandez des côtelettes d'agneau.... Ah ben, c'est dommage, il n'y en a plus, vous avez trop tardé. Si vous allez seul au restaurant, il ne faut surtout pas lire, car on vous oubliera complètement. Vous pourrez finir Guerre et Paix en toute tranquillité.

de la polenta!
A propos de manger seul au restaurant: on viendra vous retirer votre assiette alors que vous êtes encore en train de mastiquer votre dernière bouchée. Vous occupez deux places et on est pressé de rentabiliser la table.

Venons-en aux plats proprement dits: trop salé, trop cuit, sorti du congélateur puis du micro-ondes. La crêpe froide, donc industrielle, qu'on a oublié de mettre au micro-ondes, nappée d'une sauce chocolat en flacon; les rondelles de bananes sont fraîches, mais uniquement parce la banane refuse de se laisser mettre en boîte ou en tube. Vous commandez des penne au pesto et on vous les apporte carbonara. Les légumes alibi, qui ne servent qu'à décorer l'assiette. En effet, la vraie nourriture, ce sont la viande et les patates.

Les restaurant chics et guindés sont censés être ce qu’il y a de mieux. En ce qui me concerne, trop de cérémonie me coupe l’appétit. Vous aimeriez un peu plus de vin, mais vous devez attendre que le loufiat daigne venir vous servir. S'il est occupé ou qu'il vous oublié, vous n'aurez pas de vin, un point c'est tout.

Downton Abbey
Évidemment, certains restaurants ont tout juste, ce sont ceux qui font tout l'inverse: On respectera votre désir de vous asseoir à-côté de la fenêtre ou sur la terrasse, on n'insistera pas pour que vous preniez un apéritif, on vous apportera la carte assez rapidement.
Si vous mangez seul, on vous laissera tranquille quelques instants à la fin de votre repas.
On vous permettra de choisir un accompagnement qui ne soit pas à base de pommes de terre (vapeur, duchesse, robe des champs, purée, frites, gratin dauphinois). Parmi les desserts, il y en aura quelques uns qui ne sont pas les sempiternels glace, flan, moelleux au chocolat. Les dessert maison, originaux, sont très rares. C'est sans doute difficile à gérer d'un point de vue économique. Le restaurant sympa est celui qui accepte les chiens et où on leur offre spontanément un bol d'eau.

Le festin de Babette
Tous les exemples de service psycho-rigide sont des cas vrais et vécus en France. En Suisse ou ailleurs, on ne prend pas le service au restaurant autant au sérieux. En Suisse allemande, il y a toujours une ou plusieurs options végétariennes, j'ai même mangé un plat de chasse sans gibier: rien qu’avec les accompagnements - spätzle, airelles, châtaignes, poire cuite, chou rouge etc. - il y avait amplement de quoi se rassasier. Il est souvent possible de commander une demi-portion. En Finlande, il y a toujours plusieurs plats sans lactose ou sans gluten. C'est un lourd fardeau à porter que d'avoir la réputation d'être le parangon universel de la gastronomie.

L'aile ou la cuisse

Pour ceux qui voudraient dîner comme à Faulty Towers: ICI


jeudi 2 janvier 2014

Un ferry pour la Corse



Il n’est pas simple de partir en vacances quand on a un animal de compagnie. Il faut trouver quelqu’un qui puisse et qui veuille bien vous le garder - on préfère éviter les chenils et les chatteries - ou alors, il faut l’emmener avec soi. C’est ainsi que nous avons trouvé la solution idéale pour trouver un peu de soleil en décembre, sans devoir aller trop loin: la Corse, en voiture, donc en ferry.

Il existe différentes compagnies qui font la traversée, au départ de Toulon, Nice ou Livourne et accostant à Bastia, Ajaccio, voire la Sardaigne. La SNCM accepte les chiens, mais les met en chenil, c-à-d dans des cages et nous ne leur faisons pas trop confiance pour que notre petite chérie soit bien traitée. N’ayant pas encore découvert la compagnie La Méridionale, nous avons opté pour Corsica Ferries, qui nous permet de garder notre chienne avec nous, dans une cabine spécialement aménagée, avec un sol en linoléum plutôt que de la moquette. La SNCM étant une compagnie française, elle a la réputation de se mettre fréquemment en grève, précisément à l’occasion des transhumances de vacances, raison de plus pour opter pour une autre compagnie.

Ayant atteint un âge où on apprécie d’avoir un peu de confort, j’ai réservé l’option Premium Boarding pour 30€, pensant que cela nous permettrait de bénéficier de certains avantages. Le bateau partant à 23:55, j’ai cherché à savoir à partir de quelle heure on pouvait embarquer, pensant que nous aurions ainsi le temps de nous installer et peut-être d’aller boire un verre, soit à terre soit à bord du ferry. Il a été relativement difficile de trouver une réponse autre que "Vous devez être au port au plus tard une heure avant le départ". Oui, mais: "au plus tôt"? Eh bien, une heure avant le départ, étant donné que le ferry de Toulon vient de Nice, uniquement pour embarquer d’autres passagers et véhicules. Mais, pas de soucis, puisque nous avons l’option Premium!


Le site de Corsica Ferries ne donnant pas d’autre adresse que «Port de Commerce», que le GPS ne reconnaît pas*), nous nous sommes rendus au débarcadère bien à temps pour avoir de la marge. Nous nous sommes mis dans la file Premium et on nous a prié de revenir à 23:15 pour l’embarquement. Rien n’a bougé avant 23:40 environ**), après quoi, toutes les voitures (environ 150) ont embarqué avant nous. En effet, le Premium Boarding signifie que nous sommes les premiers à débarquer, donc forcément les derniers à embarquer, logique. Le passager non-conducteur peut toutefois monter à bord tout de suite. Il a ensuite fallu manoeuvrer - avec très peu d’espace et très au bord de l’eau - pour embarquer en montée et en marche arrière. Nous sommes arrivés à l’étage des cabines (aucune indication d’étage dans l’ascenseur) vers 00:30, en tant que derniers passagers. Réveil par interphone - ding-dong! - à 06:00, les cabines doivent être libérées pour 06:30. Heure théorique d’arrivée 07:00, heure d’arrivée réelle 07:30. Une heure d’attente dans l’escalier, devant des portes fermées, qui ont ouvert à 07:25. Nous avons dû nous précipiter - en tant que passagers Premium - pour dégager la voie, puisque nous étions devant tous les poids-lourds qui, impatients de sortir, avaient déjà tous allumés leur moteur. Quelle joie, après une nuit de 5h, avec une climatisation faisant un bruit infernal et impossible à éteindre, que de devoir se faufiler entre d’énormes camions en étouffant parmi les gaz d’échappement!

Il est possible de voyager assis dans un fauteuil ou de réserver une couchette dans une cabine à plusieurs, un peu comme dans un train de nuit. Mais il vaut mieux alors ne pas choisir l’option Premium, car vous allez réveiller tout le monde quand vous arriverez, 30 à 40 minutes après le départ.

Je redoutais un peu le voyage du retour et m’étais préparée à passer une très mauvaise nuit. Mais on aurait dit que c’était une autre compagnie, d’ailleurs tout le personnel parlait italien et à peine le français. Le départ étant à 20:00, il était possible de monter à bord, tranquillement, chacun son tour, dès 18:00, ce que nous avons fait. Pour notre véhicule Premium Boarding, on nous a indiqué une file et j’ai fait la manoeuvre pour me mettre dans l’autre sens une fois à bord, dans une cale bien éclairée et au sol horizontal. De là, nous avons pu aller nous installer en cabine, faire un petit tour et même aller manger, ce qui n’était évidemment pas possible avec un départ autour de minuit. La nuit a été tranquille, pas de clim infernale et les passagers pouvaient profiter de leur cabine jusqu’à l’arrivée à quai. Une annonce par interphone a invité les conducteurs des véhicules du premier étage à évacuer à se rendre au garage. Et comme nous avions l’option Premium, nous sommes en effet sortis les premiers, ce qui était bien agréable.


Les toilettes pour chien se trouvent au 7ème étage, sur le pont supérieur. Il s’agit d’un petit carré de gravier de 1 x 2 mètres. Notre chienne n’y a évidemment rien compris et a su, fort heureusement, se comporter en demoiselle jusqu’au débarquement. Le pont supérieur lui a toutefois permis de faire des rencontres canines, car il y avait pas mal de chiens à bord. Nous lui avions acheté une muselière, car le site internet disait que c’était obligatoire. Pas un seul chien n’en portait et personne ne nous l’a demandé. On ne nous a pas demandé son carnet de vaccination non plus. 

Le ferry n’était pas particulièrement bondé, étant donné surtout la grève de la SNCM. Il n’y a apparemment pas eu de report de passagers. Visiblement, ce n’est pas l’amour fou entre les différentes compagnies concurrentes, surtout si certaines ne font pas la grève dès qu’une bonne occasion s’en présente. La SNCM est au bord de la faillite, s’est vu promettre une aide de l’Etat (30 millions € pour une entreprise privée), fait grève et intente des procès contre Corsica Ferries pour concurrence déloyale. Les syndicats exigent que les ferries battent pavillon français et engagent du personnel français à bord, Mais est-ce bien légal, au sein de l’Union européenne, d’appliquer ce genre de mesures protectionniste? Que le meilleur gagne, ma foi...

En synthèse:
  • Si vous en avez les moyens et que vous n’emmenez pas votre animal de compagnie, prenez l’avion. Evitez Air France, qui se mettra en grève. Mais sachez que les locations de voiture coûtent cher. Ils auraient tort de s’en priver.
  • Evitez les départs autour de minuit.
  • Evitez la SNCM, qui est un nid de communistes, dixit un passager. Idem pour la Méridionale.
  • Evitez le port de Marseille, qui est aux mains de la CGT, qui bloque toujours tout. Ce sont des bandits, dixit le même passager.
  • Avant de prendre l’option Premium Boarding, renseignez-vous pour savoir si cela signifie que vous embarquerez en dernier. Apparemment, cela dépend du port, du ferry, de l’heure du départ et de l’âge du capitaine. Au retour, Ajaccio-Toulon, c’était un bon choix.
  • Notez l’adresse du quai dans le port si vous utilisez un GPS, qui est fort utile dans les villes pleines de sens interdits et où le port n’est indiqué qu’un carrefour sur deux.
  • Préparez un petit baluchon pour la nuit, car les garages sont fermés pendant la traversée. Ne rien laisser dans la voiture qui risque de souffrir de la chaleur (un animal de compagnie, par exemple).

Enfin, évitez sans doute Ajaccio comme destination en Corse, surtout en décembre. Il a certes fait beau et nous y avons trouvé le soleil et des températures douces, mais la région n’est pas particulièrement intéressante ni spectaculaire.


PS: Si nous sommes partis de Nice, c'est parce que les cabines pour chien au départ de Toulon affichaient complet. Toutefois, nous sommes montés à Nice (100km de plus à faire) dans le ferry qui venait de Toulon, ce qui signifie que notre cabine a fait le même trajet, vide. L'organisation n'est pas exactement efficace ni rationnelle.... J'ai pourtant fait une demande et expliqué que ça nous arrangerait mieux de partir de Toulon, mais il n'y avait rien à faire: les départs de Toulon étaient complets!


* * * * *

*) l’adresse du débarcadère pour Ajaccio est quai Infernet. Une fois sur place, rien n’indique que c’est le lieu de l’embarquement. Ou alors, il faisait trop sombre et nous n’avons rien vu. Nous sommes entrés à l’autre bout et avons fait le tour du bassin portuaire.

**) le ferry venait de Toulon et faisait une brève halte à Nice pour embarquer d’autres passagers. Voilà pourquoi il n’était pas possible de monter à bord plus tôt. Renseignement à prendre par avance.


samedi 31 août 2013

Comment importer/exporter un véhicule


Nul n’est censé ignorer la loi, mais le citoyen qui veut être en règle doit s’armer de patience et se former en autodidacte aux règles et procédures administratives de son pays et parfois même du pays voisin. C’est ce qui m’est arrivé en ce mois d’août, où j’ai consacré une bonne partie de mes vacances à exporter et à importer des véhicules pour aller les immatriculer dans le pays où ils n’étaient pas auparavant.


Pour exporter un véhicule de France et l’importer en Suisse :

Jour N° 1 : Il faut commencer par se rendre à un poste frontière doté de bureaux de douane. Vous irez tout d’abord à la douane suisse, qui vous dira d’aller voir un transitaire pour les démarches. Le transitaire vous enverra à la douane française pour obtenir l’EUR.1. On vous demandera un titre de cession (vente du véhicule), la procuration de la personne qui cède sa voiture et une photocopie de sa carte d’identité. Ma mère me faisait don de sa voiture et j’avais curieusement l’impression que la dame des douanes françaises se creusait très fort la tête pour se demander quels documents manquants elle pouvait bien me demander. Mais voilà qu’il est 11 :58 et il ne me restait plus qu’à revenir à 13 :30, après la pause du déjeuner. L’étape suivante consiste à aller voir un transitaire qui, en échange de 100€ -  prévoir du liquide, s’il vous plaît - vous remplira le formulaire EUR.1, nécessaire pour passer à la douane suisse. Etant donné que ce formulaire devait être signé par ma mère, j’ai dû retourner chez elle.

Au jour N° 2, je suis retournée chez le transitaire, à qui j’ai présenté l’EUR.1 signé, la carte grise du véhicule, une estimation de l’argus établie par un garagiste, la procuration et la carte d’identité de ma mère, ainsi que ma propre carte d’identité. J’ai ensuite poussé la porte de la douane suisse avec le formulaire cryptique rempli par le transitaire. On m’a donné le sésame de l’immatriculation, à savoir le formulaire 13.20A  doté d’un numéro de matricule, qui figurera ensuite sur la nouvelle carte grise suisse. J’ai aussi dû passer à la caisse pour la taxe automobile et la TVA (700 CHF au total). Droits de douane zéro. Une fois que j’avais le 13.20A en main, avec son numéro de matricule, j’ai pu prendre rendez-vous à l’Office cantonal des automobiles et de la navigation  – le bureau des autos – pour la visite technique. Heureusement, au mois d’août, j’ai obtenu une date assez rapidement. Ne pas oublier de contacter une assurance pour obtenir une attestation. Je ne comprends pas très bien comment ça marche, mais on vous établit, gratuitement, une attestation qui vous couvre pendant un mois, casco complète, en attendant que vous obteniez vos nouvelles plaques.



Me voilà donc avec une voiture en plaques françaises et il m’a fallu ruser pendant environ deux semaines pour trouver des cases blanches, afin de pouvoir me stationner sans trop de frais, en attendant la visite technique. Au jour N° 3, la voiture doit être préparée par un garagiste pour la visite, avec un lavage du châssis et du moteur (405 CHF + frais divers). Le jour N° 4 venu, mon rendez-vous à 8 :15 s’est déroulé sans heurts et, au bout des 45 minutes qu’a duré l’inspection technique (150 CHF), j’ai commencé à faire la queue à l’immatriculation. J’avais tous les documents avec moi : l’ancienne carte grise française, le 13.20A et son numéro de matricule, le certificat de conformité original, obtenu au prix de 150€ auprès des bureaux de GM à Argenteuil, l’attestation d’assurance, le formulaire de demande d’immatriculation téléchargé sur internet, mes anciennes plaques genevoises, ainsi que la preuve, obtenue au prix du sang, de la sueur et des larmes auprès de la sous-préfecture de Gex – voir ci-dessous – que le véhicule qui les portait autrefois est désormais immatriculé en France, ma mère et moi ayant fait un échange de véhicules. Je devais encore déposer les plaques françaises, qui étaient évidemment encore sur la voiture, étant donné qu’il est interdit de rouler sans plaques. Pour cela, je suis retournée vers les services techniques, où on m’a cassé les rivets qui retenaient les plaques d’immatriculation avec une perceuse. En échange, j’ai posé mes plaques GE sur le tableau de bord. Retour à la case garagiste, afin qu’on m’installe mes plaques d’immatriculation. Bonne nouvelle : ma voiture ayant un code d’émissions B04, elle n’a pas besoin de faire le contrôle anti-pollution, c’est tout ça d’économisé. Je n’attends plus que la facture d’immatriculation (c-à-d l’impôt sur les véhicules) et ma nouvelle police d’assurance. La boucle est bouclée du côté Suisse.



Pour exporter un véhicule de Suisse et l’importer en France :

C’est évidemment beaucoup plus compliqué….

Dans ce sens-là, il faut aussi commencer par un petit ballet entre la douane française et le transitaire. Je ne me rappelle plus très bien, mais je crois que c’est d’abord le transitaire qui m’a donné des formulaires à porter à la douane française, qui m’a demandé une procuration de ma mère (afin de me permettre d’exporter mon véhicule, donc), la carte grise et une valeur à l’argus afin d’établir le montant de la TVA. Le véhicule ayant dix-sept ans, il est hors argus, mais selon un adage bien connu, « en douane, la valeur zéro n’existe pas ». Et comme l’argus s’arrête à dix ans… eh bien, la dame des douanes a pris l’argus à dix ans. En France, les voitures cessent de perdre de la valeur une fois qu’elles atteignent dix ans. C’est ainsi que j’ai payé 112€ de TVA sur une voiture qui ne vaut plus rien. Quand j’ai demandé à la fonctionnaire des douanes où et comment faire passer la visite technique au véhicule, elle m’a répondu que ça ne se faisait plus. J’ai ensuite payé 40€ au transitaire afin d’obtenir tous les papiers nécessaires afin de passer à l’étape suivante, à savoir la sous-préfecture de Gex (01).

La semaine de dix-sept heures


Ayant bien étudié les heures d’ouverture, je me rends un beau jour à la sous-préfecture afin de réaliser les démarches, en me doutant bien que ça ne se fera jamais en une seule fois. Je prends un ticket pour faire la queue, tout en constatant qu’il n’y a aucun tableau qui indiquerait où on en est. En réalité, le système est très simple et assez astucieux : les employés du guichet gueulent dans la petite pièce bondée : « le trois cents soixante-dix-sept ! » Et comme, d’un guichet à l’autre, ils ne savent pas où ils en sont, il arrive qu’on entende gueuler : « le trois cents soixante et onze ! – C’est la femme enceinte que vous avez eue tout à l’heure ! – Ah… alors le trois cents soixante-douze ! Le trois cents soixante-treize ! » Et comme ça pendant littéralement une heure.

Arrive mon tour et je présente fièrement tous les documents que j’ai : le formulaire de demande d’immatriculation, la procuration de ma mère me permettant d’immatriculer le véhicule en son nom, la photocopie de sa pièce d’identité, la carte grise, le reçu de TVA, le certificat de conformité, une feuille de ma main disant que je cède le véhicule à ma mère à titre gracieux, le formulaire du transitaire….. « - Et le rapport de la visite technique ? » Damned, la pièce manquante ! Et la dame des douanes, qui devrait pourtant connaître les démarches administratives françaises, qui m’a dit, sic, que ça ne se faisait plus ! Diantre, fichtre et patatras ! J’ai fait la queue pendant une heure pour rien. Non : pas pour rien. Je sais maintenant que je dois passer une visite technique. Quand je demande où ça se passe : « Quand vous prenez la route qui descend vers Ferney, il y a un giratoire et c’est là.   - Vous auriez l’adresse ou le numéro de téléphone ? – Ah non, ça, on n’a pas. » Fort heureusement, le garage où ma mère est cliente sait où il faut aller et ils peuvent faire ça pour nous, au prix de 60€.


Quelques jours plus tard, je retourne à la sous-préfecture avec la pièce manquante. Je fais la queue pendant trente minutes seulement. A côté de moi, une dame anglophone me demande comment se prononce son numéro, afin qu’elle puisse savoir quand ce serait son tour. Arrivée au guichet, je présente sagement toute ma palette de documents… « - Et le justificatif de domicile ? » Au secours, Seigneur, ayez pitié de moi…. Et pourquoi ne me l’ont-ils pas dit l’autre jour, quand la seule pièce manquante était la visite technique ? Quand j’ai demandé s’il y avait un site internet qui informerait le citoyen de tous les documents
nécessaires, l’employée au guichet m’a répondu : « On n’a pas le droit de publier ça. » Alors là, les bras m’en sont tombés et je suis restée sans voix. Elle m’a quand même donné une feuille, que je garde pour le cas où j’aurais à refaire toutes ces démarches, qu’à dieu ne plaise. Après un bref aller-retour Gex-Divonne-les-Bains, me revoilà à la sous-préfecture avec le justificatif de domicile requis (ayant moins de six mois). Ce qui est rassurant, c'est que cela signifie qu'ils n'ont pas de base de données recensant tous les citoyens avec leur domicile. 

Heureusement que j’avais commencé mes démarches dès potron-minet,  ce qui m’a permis de revenir à temps avant la fermeture des portes. Je n’ai pas eu à refaire la queue, mais j’ai quand même dû attendre que l’employée qui s’était occupée de moi se libère. Pendant ce temps-là, j’ai fait une série de respirations profondes, en me disant que s’ils osaient encore me demander un autre papier, il risquait d’y avoir du sang sur les murs. Après quelques instants d’un suspens intolérable, on m’a dit que je pouvais passer à la caisse, où, en échange de 157€, j’ai obtenu un certificat d’immatriculation provisoire, me permettant d’aller faire faire et poser de nouvelles plaques françaises sur le véhicule (42€). En échange, j’ai pu récupérer mes plaques genevoises et aller m’immatriculer en GE dès le lendemain. La boucle est bouclée et l’itinéraire se poursuit avec la dernière étape de l’immatriculation en Suisse. 



Ayant passé près de trois semaines à collectionner des formulaires et des attestations, à payer des taxes, frais et émoluments divers et à rendre visite à des garagistes et visites techniques, je me suis retrouvée toute orpheline une fois que je n’avais plus rien à faire. Cela a été l’occasion de réaliser une comparaison culturelle entre la Suisse et la France. Une dame qui attendait, comme moi, pour s’immatriculer à Genève m’a dit : « C’est formidable ici comme tout marche, ça fonctionne, ça va vite, ils ne vous enquiquinent pas sans arrêt…. Je suis pourtant Française, mais les Français, je ne les supporte plus ! » Attention, ce n’est pas moi qui le dis ! En France, si vous avez besoin de quelque chose, que ce soit d’un ouvrier, d’un artisan ou d’une démarche administrative, vous pouvez être certain que ça prendra plusieurs jours, voire plusieurs semaines avant que vous ne commenciez à voir le bout du tunnel.

En synthèse, dans un pays comme dans l’autre, il vous faudra :

  • Le certificat de conformité original, sorte de carte d’identité du véhicule, avec les spécifications techniques
  • Un titre de cession, contrat de vente ou lettre attestant d'un cadeau
  • La carte grise
  • Un formulaire d’immatriculation
  • Les documents douaniers (13.20A et/ou EUR.1)
  • L’attestation de l’assurance (en Suisse)
  • Le rapport de la visite technique (en France)
  • Une procuration de la part de la personne qui vous cède son véhicule ou pour qui vous allez immatriculer le véhicule. En France, il faut aussi une procuration de la part de la personne qui recevra le véhicule que vous lui cédez a titre gracieux.
  • Un justificatif de domicile (facture EDF ou autre) datant de moins de six mois (en France).

Je me suis longtemps cassé la tête avec la façon de faire se croiser les plaques d’immatriculation des deux véhicules. En France, elles allaient forcément changer, étant donné le nouveau système d’immatriculation. Du côté Suisse, je pouvais garder mes anciennes plaques, à condition de pouvoir les récupérer, sans pour autant laisser l’ancien véhicule tout nu. Il est strictement interdit de rouler sans plaques. A Genève, on peut demander des plaques provisoires, pour 96 heures maximum. J’ai aussi appris que les garagistes ont des plaques spéciales, qui leur permettent de déplacer des véhicules, sans pour autant que ce soit l’immatriculation correspondant au véhicule. 

Il est peu probable que doive recommencer ce ballet de sitôt et, en supposant que je me lance à nouveau dans l’import-export de véhicules, les démarches auront probablement changé. J’espère toutefois que ce texte pourra aider ceux qui voudraient savoir par quel bout commencer…. Mon conseil : commencez par demander le certificat de conformité auprès du constructeur, c’est l’alpha et l’omega de toutes les démarches et c’est le papier qui prend le plus de temps à obtenir.


Ne me reste plus qu’à vous souhaiter bonne chance et bonne route !


Voir aussi: Tapons dièze au pays des Shadoks

samedi 10 août 2013

Musiques en Drôme



Coline Serreau et Alexis (?) de Broca, pianiste
La Drôme est un lieu qui a un charme certain, qui semble attirer tout particulièrement les mélomanes. On y trouve déjà les cigales et les olives de la Provence toute proche, sans tomber dans des lieux éculés et hyper-touristiques tels qu’on en trouve dans le Lubéron ou ailleurs (Gordes, Vaison-la-Romaine, Avignon etc...). La Drôme a su préserver sa nature authentique et sa simplicité. Elle est trop rustique pour les bobos des villes, elle attire en revanche les bons vivants, amateurs de dolce vita, loin du bruit et de la fureur des grandes villes.

Tournée 2013
C’est ainsi que la réalisatrice Coline Serreau a choisi la Drôme pour y emmener sa Chorale du Delta en tournée, pour la septième fois en ces mois d’été 2013. Ils sont une vingtaine, accompagnés de quelques musiciens, pas forcément toujours les mêmes. Il y avait cette fois-ci un jeune pianiste qui s’appelait Alexis (?) de Broca, et deux jeunes violonistes, Nathanaël Serreau et Madeleine Besson. Nathanaël est certainement le fils de, quant à Madeleine, elle est la fille de Coline Serreau et de Benno Besson. Elle a non seulement joué du violon en début de concert, mais chanté en soliste dans deux negro spiritual. Elle était absolument renversante et elle vaut bien Aretha Franklin et consorts. Un nom dont j’ai pris bonne note. Parmi les autres musiciens, un violoniste du nom d’Oleg ... et une violoncelliste chinoise. Les erreurs et omissions sont entièrement dus à ma mémoire défaillante, étant donné qu’aucun programme ou brochure n’est distribué à l’occasion du concert.

Tournée 2012
C’était la deuxième fois que j’assistais à leur concert, au Sanctuaire Saint-Joseph de Roussas. Le programme était quasiment le même, ils ont un certain répertoire qu’ils font tourner au rythme effréné de leur tournée (35 concerts d’une durée d’une heure et demie environ en 21 jours). J’ai retrouvé une choriste et soliste assez étrange qui m’avait déjà frappée l’année dernière. Elle a une voix angélique lorsqu’elle chante en solo, mais semble se cacher derrière le dernier rang du chœur et se déplacer d’un pupitre à l’autre pendant les morceaux d’ensemble. On m’a expliqué qu’elle est elle-même chef de chœur et qu’elle s’amuse à passer d’une voix à l’autre. Elle s’appelle Reta Kazarian, aussi un nom à retenir.

Sanctuaire Saint-Joseph de Roussas

Le lendemain du concert de la Chorale du Delta, c’était au tour de l’Académie provençale des Amis de Stuttgart (A.P.A.S.) de se produire dans le même sanctuaire Saint-Joseph de Roussas, qui se trouve tout au sommet du vieux village, juste à côté du château. C’était la 22édition cette année. Cette tradition a été lancée en 1991 par un couple franco-allemand, les Bogucz. Le mari, Stanislas, était violoniste à l’Orchestre de chambre de Stuttgart. Il faisait venir - et sa veuve et sa fille perpétuent la tradition - de jeunes musiciens à Roussas, afin de donner une série de concerts dans les villages du coin. Il s’agit de jeunes professionnels, qui donnent des concerts de très bonne qualité, avec un répertoire classique, mais avec des œuvres peu connues, comme par exemple le Quatuor américain N°12 op 96 de Dvorak ou encore une Introduction de Ravel pour flûte, clarinette, harpe et quatuor à cordes. Les recettes des concerts ont permis la restauration des orgues du Sanctuaire.


J’ai eu moi-même le plaisir de chanter dans la Drôme, en 2012, avec l’Ensemble vocal Florilège de Genève. Nous avons chanté à La Laupie et à Comps. Il est question d’y retourner en 2014 et, pourquoi pas, chanter à Roussas également. Le Sanctuaire Saint-Joseph semble se prêter à merveille aux concerts, l’acoustique y est bonne et le lieu spectaculaire, avec une vue panoramique sur les alentours.
Alors rendez-vous dans la Drôme en 2014, pour aller écouter la Chorale du Delta, l’A.P.A.S. et Florilège.




Voir aussi: