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| Montre à une aiguille |
Les premières montres ont vu le jour en Angleterre au XVIème siècle. Elles n’avaient qu’un seul bras indiquant les heures. Les premières montres mécaniques sont apparues en Allemagne et en Belgique. Elles n’étaient pas du tout précises et servaient surtout de signe extérieur de richesse. C’est d’ailleurs pour cela que cet objet s’appelle « montre » en français et « watch » en anglais : Regardez-moi ! Le mot « horloge » quant à lui remonte au latin et au grec ancien, signifiant « qui dit l’heure » . Le concept de la journée de 24 heures de 60 minutes remonterait jusqu’à l’Egypte des pharaons, voire aux Sumériens ! Les révolutionnaires français ont voulu révolutionner ce système, en imposant une journée de 10 heures de 100 minutes, mais ça ne fonctionnait tout simplement pas …. L’expression « chercher midi à quatorze heures « proviendrait de là. Les horlogers ont confectionné des montres avec double affichage et le système décimal bien carré s’est effacé de lui-même. Les secondes, quant à elles, sont apparues en 1745.
L’horlogerie est une véritable science, qui nécessite bien évidemment des compétences en mécanique, beaucoup de patience, mais surtout la capacité à « think out of the box » ! C’est ainsi que de nombreuses inventions de génie ont mûri, par exemple, dans l’esprit de Benjamin Franklin ou Abraham-Louis Breguet, né en 1747 à Neuchâtel. C’était un esprit si fertile, qu’il mériterait un article à lui tout seul. Il a notamment inventé une montre tactile, qui permettait de consulter l’heure en palpant le cadran dans sa poche. A cette époque déjà, il était très impoli de consulter son smartphone à table. C’est de là que viendrait l’expression : « avoir du tact » . C’est également lui qui a inventé la première montre bracelet, tout d’abord destinée aux dames, mais qui a fini par devenir indispensable aux militaires. Les montres Breguet étaient si recherchées, qu’il y avait des contrefaçons dès 1835. Ces fausses Breguet sont devenues des objets de collection, aussi précieux que les originaux. Bien que la France se soit attribué Breguet comme un de ses ressortissants - il a reçu la Légion d’Honneur et il est enterré au Père-Lachaise à Paris - la société Breguet a été rachetée par Swatch Group en 1999, retrouvant ainsi ses terres d’origine. A noter toutefois qu’au XVIIIème siècle, Neuchâtel faisait partie du royaume de Prusse.
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Contrairement à ce qu’on pourrait croire, le musée Patek Philippe n’expose pas que ses propres garde-temps. On y voit des pièces rares et précieuses, des montres du XVI au XVIIIème siècle, des automates avec des détails minuscules, des émaux d’une finesse extraordinaire, des montres fantaisie destinées aux marchés chinois ou turc, des éventails à plumes avec montre, ainsi que des montres à complications. Le musée abrite également des archives et aussi une imposante bibliothèque consacrée à l’horlogerie. Un précédent musée de l’horlogerie à Genève a été cambriolé en 2002, une collection inestimable s’est évanouie dans la nature et le musée a dû fermer ses portes. Cet événement traumatisant a eu pour conséquence un renforcement de la sécurité dans les musées suisses. On ne voit pas, mais on imagine bien les mesures de sécurité extrêmes qu’il doit y avoir dans le musée Patek Philippe. On ne parle même plus de la valeur monétaire des objets, certains sont tout simplement si rares et si extraordinaires qu’on ne peut pas imaginer qu’ils puissent être volés.
D’ailleurs, pourquoi voler une Patek Philippe, puisqu’on ne les possède jamais complètement ; vous n’en serez que le gardien pour les générations futures. C’est du moins ce que dit le slogan de la société, ouvrez l’œil la prochaine fois que vous arriverez à l’aéroport de Genève !




