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vendredi 11 août 2017

Le canal de Panama




A man, a plan, a canal : Panama ! *)

De nos jours, le canal de Panama semble être une évidence et pourtant, il n'existe que grâce à la ténacité et à l'obstination d'un grand nombre d'hommes du monde entier. Actuellement, le Nicaragua, avec l’aide de la Chine, envisage de creuser son propre canal pour tenter de concurrencer celui de Panama, visant les juteux revenus de péage qu'un tel ouvrage permettrait de dégager. Les travaux ont d’ailleurs déjà commencé. Ce sera toutefois un chantier aussi titanesque que celui de Panama, les coûts seront pharamineux et l’ouvrage est loin d’être terminé….. 

L'idée d'un canal transocéanique germe déjà dans l'esprit des conquistadors espagnols. Un dénommé Vasco Nuñez de Balboa était le premier à découvrir la côte Pacifique, au sud de l’isthme, en 1513. Dès l'année suivante, la Couronne d'Espagne charge le gouverneur qui a fondé la ville de Panama d'explorer la possibilité d'un passage naturel entre les deux océans. Un Chemin Royal permettra d'abord le transport de marchandises entre le nord et le sud - le Panama s'étendant d'est en ouest, le futur canal suivra par conséquent un tracé nord-sud. Enfin, dès 1527, le fleuve Chagres, le Chemin Royal et le Chemin de Cruces offrent un premier tracé reliant la "mer du nord" à la " mer du sud", à moitié sur la terre, à moitié le long du fleuve.   

C'est Charles Quint qui, le premier, eut l'idée d'ouvrir une voie navigable à travers l'isthme. Le royaume d'Espagne avait même déjà eu l'idée de percer un canal à travers ce qui deviendra le Nicaragua, où la présence d'un lac devait faciliter la chose. À l'époque, il n'y avait évidemment pas de militants écologistes pour s'opposer à un tel projet, contrairement à aujourd'hui. L'idée a fait son chemin au fil des siècles. Alexandre von Humboldt a tracé neuf routes possibles pour un canal.
La région de Panama faisait partie de la Colombie au XIXème siècle. Dès 1852, la Colombie accorde une concession à des entrepreneurs américains pour la construction d'un chemin de fer; en 1878, c'est une société française qui obtient une concession sur 99 ans, afin de construire un canal dans l'isthme de Panama. 
 
La première traversée

La route par le Cap Horn étant longue et dangereuse, le besoin de bâtir un canal à Panama devient de plus en plus impérieux. Ferdinand de Lesseps était devenu célèbre et réputé depuis la construction du canal de Suez (1859-1869), il était donc l’homme tout trouvé pour ce projet ambitieux et téméraire. En effet, non seulement la région est susceptible de subir des tremblements de terre, mais son climat tropical était un obstacle majeur à la réalisation du projet. Un peu comme avec la malédiction de la Grande Pyramide, quasiment toute personne participant à la construction du canal risquait d’y perdre la vie, des suites du paludisme ou de la fièvre jaune. 

Des micro-organismes, virus et parasites, tous deux transmis par les moustiques, ont failli empêcher la construction du canal. C’était sans compter, là aussi, sur l’engagement de plusieurs esprits scientifiques  : entre ceux qui ont découvert l’agent pathogène, ceux qui ont découvert son mode de transmission (les moustiques) et enfin, ceux qui ont découvert le vaccin et les moyens d’éliminer la prolifération des moustiques…. Il a fallu des années et beaucoup de morts pour vaincre ces deux maladies, sans quoi, le Canal de Panama serait resté au stade de chimère impossible à réaliser.

LesEspagnols, les Portugais, les Ecossais, les Allemands, les Français…… tous s’y sont cassé les dents et des milliers d’ouvriers et d’ingénieurs y ont perdu la vie (choléra, paludisme, fièvre jaune, dengue). De plus, les Français se sont empêtrés dans le Scandale de Panama, Ferdinand de Lesseps a été condamné à la prison, le financement de ce projet titanesque ayant échoué de façon calamiteuse. Un chemin de fer traversant le Panama de part en part a également été construit au prix de 12.000 vies. Finalement, ce sont les Américains qui ont repris les tranchées construites et abandonnées par les Français. Ce sont eux qui ont achevé, en 1914, cet immense chantier, auquel tant de personnes ont contribué. Faut-il dès lors s’étonner qu’ils aient obtenu une concession et le droit d’exploitation de l’ouvrage ? 



Toutefois, suite à un référendum organisé au Panama (1977), le canal revient à la république du Panama le 1er janvier 2000. Tant que le canal était aux mains des Américains, le péage ne servait qu’à couvrir les frais d’exploitation. Le Panama, quant à lui, a choisi d’en tirer le profit maximum, faisant payer très cher le passage des navires. Cependant, le pays comporte encore beaucoup de pauvreté, en dépit de cette importante source de richesse. En 2016, le canal a été élargi, en reprenant des tranchées creusées, puis abandonnées par les Français. Ces nouveaux tronçons permettent le passage de navires dits « Panamax » , c’est-à-dire ayant la largeur maximale pour franchir les écluses, tant en largeur qu’en profondeur.
 
Centre des visiteurs de Miraflores
 Le canal de Panama est un ouvrage impressionnant à plus d’un titre : son histoire jalonnée d’échecs, des morts par centaines de milliers, un scandale financier, sa rétrocession par les Etats-Unis, son élargissement…. C’est une véritable prouesse d’ingénierie, qui ne peut se permettre la moindre erreur, le moindre dysfonctionnement. Et il fonctionne sans relâche, 365 jours par an, Noël et Nouvel an inclus !

Plaza de Francia




*) célèbre palindrome

Voir aussi : En mission à Panama  

lundi 26 décembre 2016

En mission à Panama



Panama City

Quand vous dites aux gens que vous partez en mission au Panama, vous avez évidemment droit à des allusions aux Panama Papers, aux comptes secrets et aux valises pleines de billets. Mais le Panama, ce n'est pas que ça! En l'occurrence, il s'agissait d'une conférence internationale sur la sécurité sociale.


Partir pour Panama, ce n'est pas comme partir au Luxembourg - allusions financières mises à part. D’abord, avant de partir, il a fallu faire une demi-douzaine de vaccins: fièvre jaune, typhoïde, hépatite A, polio, grippe (à cause de la grippe aviaire) et acheter de la prévention contre le paludisme (Malarone), ainsi que des sprays anti-moustique, version tropicale.
 
Marchands ambulants au milieu de la route
Afin d'éviter tout ennui avec l'immigration à Panama, il a fallu faire faire un laissez-passer ONU (passeport neutre), faire faire une photo d'identité au format américain et demander un visa pour ce laissez-passer, ce qui était un peu étrange, étant donné qu'avec un passeport suisse, aucun visa n'est nécessaire. Finalement, aucun visa n'était requis. Et j'ai passé le contrôle avec mon passeport suisse, comme une lettre à la poste. Ma foi, on n'est jamais trop prudent.
 
On vous aura averti!
À ce stade, je commençais presque à regretter d'avoir accepté cet engagement, ça devenait carrément un peu lourd et compliqué. En plus, on y allait en pleine saison des pluies. Quels vêtements emporter ? Climat tropical mais pluvieux avec des salles climatisées, donc frigorifiques; prévoir des manches longues à cause des moustiques; emporter un imperméable, des lunettes de soleil, des tongs et un parapluie, des pashminas pour l'intérieur et des bermudas pour l'extérieur; de la crème solaire, de l'anti-moustiques et du gel désinfectant pour les mains. Bref, tout ce qu'on emporte normalement pour aller travailler.


La traversée de l'Atlantique durant environ 11 heures, nous avons eu droit à un vol en business class, ce qui n'était pas du luxe, étant donné que nous devions être en état de travailler à l'arrivée, malgré le décalage horaire. Lufthansa reçoit ten points pour l’accueil, le confort, le service, le repas et le sommeil en position horizontale. Une bonne sélection de divertissements aussi : j'ai pu visionner la moitié de Toni Erdmann, juste assez pour me demander pourquoi tout ce battage autour de ce film. Je me passerai volontiers d'en voir la fin.

À l’escale de Francfort, je suis passée pour la première fois par un contrôle de passeport biométrique automatisé: il fallait entrer dans un sas dans lequel le visage du voyageur est reflété sur la porte en verre de la porte de sortie du sas, comme dans Minority Report, Gattaca ou équivalent. Au retour, toujours à Francfort, c'était le contrôle rayons X avec scan corporel, alors qu'on sortait d'un avion et qu'on était a priori déjà dans une zone contrôlée. Ma foi, ça commence à être la norme de nos jours. Un peu comme le marché de Noël à Strasbourg, où le vieux centre est désormais interdit aux voitures et où les piétons doivent ouvrir leurs sacs avant d'entrer dans l'enceinte sécurisée ; des CRS et des militaires armés qui patrouillent dans les rues ; des camions en travers des ponts pour empêcher un massacre dans le style de Nice ou Berlin. A l'aller, le train avait 1h20 de retard à cause d'un colis suspect en gare de Sélestat. La routine, quoi.... Mais je m'égare.


En arrivant à Panama City, il a fallu poser ses dix doigts sur un lecteur d'empreintes digitales, puis déposer ses bagages aux rayons X avant de sortir de l'aéroport. Chercheraient-ils des armes? Ou des billets de banque ?

Le bus navette de la conférence a mis 1h30 à faire les 22km qui nous séparaient de l'hôtel, à cause des bouchons. En effet, nous devions franchir le Puente de las Americas, seul passage possible. Ce pont porte bien son nom puisqu'il relie littéralement les deux moitiés du continent américain.

Nous étions logés dans l’hôtel de la conférence, le Westin Bonita Playa, très luxueux, avec des chambres immenses, mais avec une climatisation bruyante bien qu’indispensable - y compris les moteurs de la climatisation à l’extérieur, au pied de l’hôtel. J’ai dû dormir avec des bouchons dans les oreilles alors que la chambre était autrement parfaitement silencieuse. Nous avons reçu un bracelet comme à Paléo ou au ClubMed, qui nous donnait droit au forfait All Inclusive, ce qui était bien pratique, surtout pour les repas avec les collègues (pas besoin de faire de longs calculs). Seul bémol pour cet hôtel autrement parfaitement agréable : il y avait de la musique partout, mais absolument partout ! Sauf dans les restaurants, étrangement. En effet, il est impossible de nos jours de manger dans le calme et le zen, notamment le petit-déjeuner. 

Ecluses de Miraflores
La monnaie qui a cours au Panama est le dollar américain, les pièces de monnaie s’appellent cependant des balboa, selon le nom du conquistador qui a découvert la côte du Pacifique. Le casco antiguo (vieille ville) est absolument charmant, mais est en train de se boboïser avec des bars branchés, des restaurants chics, des aliments bio etc. Parmi les choses à voir dans les environs immédiats, il y a bien sûr les écluses de Miraflores et le centre de visiteurs du Canal de Panama, qui est très intéressant. A proximité, on trouve Quarry Hill, qui permet d’avoir une belle vue panoramique sur les environs, mais c’est un site qui est malheureusement fermé les week-end (pratique !). Les gravats de la construction du canal ont permis de construire la Calzada de Amador (Amador Causeway), qui est une chaussée rectiligne qui rattache quatre petites îles au continent. C’est un lieu de loisirs, avec des vélos à louer, des bistrots et quelques boutiques. L’histoire du Canal de Panama est absolument passionnante, mais cela fera l’objet d’un autre texte (voir ICI).
Format de prise



Panama, Puente de las Americas, Corazon del universo
 
 

mercredi 19 octobre 2016

Interpréter à l'Office européen des brevets (Munich)

Figure d'un brevet de pince à linge


Ce texte ne représente pas la position officielle de l’OEB et son contenu n’engage que son auteur.

L’Office européen des brevets (OEB) a son siège à Munich, travaille en trois langues officielles (français, anglais, allemand) et recourt à l’occasion aux services d’interprètes de conférence dans ces trois langues. L’Office examine des demandes de brevet du point de vue de leur conformité à la Convention sur le brevet européen (CBE). Les interprètes interviennent lors de procédures d’opposition, c-à-d lorsque le bien-fondé d’un brevet est contesté par le titulaire d’un brevet similaire ou par toute tierce partie qui souhaiterait faire opposition. La décision de maintenir ou de révoquer le brevet pourra ensuite faire l’objet d’un recours devant la chambre de recours.

Pour qu’une invention puisse jouir de la protection d’un brevet, elle doit remplir trois conditions (art 52 CBE) : être nouvelle, faire preuve d’activité inventive et avoir une application industrielle. Les inventions protégées d’un brevet représentent des enjeux commerciaux majeurs, ce qui justifie tous les efforts déployés – y compris financiers – pour les défendre. Les motifs d’opposition à la délivrance d’un brevet figurent à l’art. 100 de la CBE. Les arguments invoqués pour attaquer un brevet peuvent être l’insuffisance de la description (l’homme du métier doit pouvoir reproduire l’invention sur la base du brevet) ou encore l’extension de l’objet du brevet au-delà du contenu de la demande telle qu’elle a été déposée.

Une invention à breveter ?
Lorsque les parties en litige demandent la tenue d’une procédure orale, destinée à récapituler et à compléter les arguments déjà échangés par écrit, elles peuvent demander qu’il y ait des interprètes dans les trois langues officielles. La langue de procédure est celle du brevet contesté. Les examinateurs de l’OEB maîtrisent les trois langues, mais doivent mener les débats dans la langue de procédure. Il peut arriver que les trois cabines travaillent, mais il n’y a généralement que deux langues interprétées - voire une seule - celles des parties au litige.

Le premier membre de la division d’opposition (de la chambre de recours, selon le cas) préside la séance et ouvre la procédure, en annonçant le titre du brevet, son numéro ainsi que le numéro de la demande. Il donne les noms des parties en présence, qui sont le titulaire (c-à-d l’inventeur) le cas échéant, les mandataires (avocats spécialisés en brevets) qui représentent le titulaire (si celui-ci a choisi de se faire représenter) et la/les partie(s) opposante(s). Ceux-ci sont parfois accompagnés d’experts, qui ne peuvent s’exprimer que s’ils en ont fait la demande dans les délais. Les procédures sont généralement publiques. Le président invite ensuite les parties à présenter leurs requêtes. Sans surprise, la titulaire demande le maintien de son brevet, alors que l’opposante demande sa révocation. Les parties attaqueront les arguments de la partie adverse sur le fond ou en invoquant des règles de procédure.

La division d’opposition est généralement composée de trois personnes, le président de la division et deux membres, dont l’un rédigera le procès-verbal; un représentant du service juridique peut également être présent. Elle entame l’examen de la nouveauté du brevet contesté, en donnant la parole, à tour de rôle, à la titulaire et à l’opposante (aux opposantes, selon le cas). La séance sera suspendue à plusieurs reprises, afin de permettre à la division d’opposition - la chambre de recours, s’il s’agit d’un recours - de débattre des arguments avancés par les parties. Le brevet contesté sera comparé à l’état de la technique, c-à-d aux brevets précédents relatifs à des inventions similaires ou à des publications techniques, scientifiques ou encore à de la littérature spécialisée qui ne relève pas du domaine des brevets. Ces documents invoqués pendant la procédure s’appellent des antériorités et sont numérotés D1, D2, D3 etc.

Si le brevet est reconnu comme nouveau, la division d’opposition passera à l’examen de l’activité inventive. Pour qu’il y ait invention, le brevet ne doit pas découler de façon évidente de l’art antérieur (ce qui existe déjà). L’invention peut être le fruit de la combinaison de deux précédents brevets, mais cette combinaison doit faire preuve d’activité inventive. Enfin, la nouveauté ou la différence par rapport à ce qui existe déjà doit être utile ou intéressante, c-à-d avoir une application industrielle. Les brevets portent soit sur des réalisations (objets, machines) ou des procédés (méthode pour faire ou produire quelque chose).

Si la division d’opposition parvient à la conclusion que  le brevet n’est pas inventif, la titulaire peut soumettre des requêtes subsidiaires, qui sont des variantes des revendications contenues dans le brevet. Les fascicules de brevet sont rédigés selon un schéma bien précis : la première page contient toutes les informations de procédure, le titre et le numéro du brevet, le nom du titulaire etc… Vient ensuite une description de l’invention, la définition du problème à résoudre, éventuellement des renvois à l’art antérieur, parfois des exemples et enfin les revendications, dans les trois langues, donnant toutes les indications techniques de l’invention faisant l’objet de la demande de brevet. A la fin du fascicule de brevet, il peut y avoir des figures, dessins, schémas et croquis de l’invention. Les revendications comportent de nombreux paragraphes, rédigés de façon très répétitive, technique et selon des règles très précises. Il y a les revendications indépendantes et les revendications dépendantes, qui sont celles qui renvoient à une précédente revendication (« Procédé selon la revendication 1….. »). Les requêtes subsidiaires présentées par la titulaire dans le cas où la nouveauté lui serait refusée, ressemblent énormément aux revendications du brevet original, du moins aux yeux de l’interprète profane. Ces requêtes subsidiaires peuvent être nombreuses et la procédure peut durer toute la journée si la division d’opposition les admet et décide de les examiner jusqu’à la dernière. La journée est émaillée de nombreuses suspensions de séance, pour permettre aux membres de la division d’opposition de pondérer les arguments des parties. La procédure s’arrête lorsque le brevet est déclaré nouveau et inventif (ces deux conditions devant être remplies) ; s’il est révoqué et que la titulaire est à court de munitions, elle s’arrête aussi. Le président de séance prononce alors – dans la langue de procédure –  la décision de la division d’opposition, le maintien ou la révocation du brevet, et informe les parties qu’elles peuvent faire recours.

Source: http://artggsb.blogspot.ch/2014_05_17_archive.html
En prévision de la procédure, les interprètes reçoivent les documents bien à l’avance, afin de pouvoir se préparer : le fascicule de brevet (B1), la demande telle que déposée (A1), les antériorités, qui sont numérotées D1, D2, D3 selon les indications figurant dans les documents, les requêtes subsidiaires de la titulaire, s’il y en a, l’avis provisoire de la division d’opposition (un document sans aucun en-tête), ainsi que les échanges de correspondance entre les parties. Il convient de trier tous ces éléments, afin de les étudier dans l’ordre qui paraît le plus judicieux (chacun à sa manière, bien entendu !). Les revendications dans les trois langues permettent de faire un glossaire sommaire. Quant au reste, qu’il s’agisse de formules chimiques, de pare-brises d’avions, de papier cigarette ou de verrouillage central…. chacun pour soi et dieu pour tous ! Les dictionnaires Ernst sont dorénavant rattrapés par Google, Linguee, Wikipedia et toutes sortes de glossaires en ligne. Comment diable faisait-on autrefois, sans internet et la WiFi en cabine?

A fin de mieux comprendre à quoi ressemble un brevet, voici celui du Post-itSon histoire a connu de nombreux rebondissements, notamment à cause de son manque d’application industrielle (une colle qui colle mal…..). Jusqu’à ce que quelqu’un fasse preuve d’activité inventive en trouvant une bonne idée pour cette erreur de parcours. Enfin, il a fallu pouvoir compter sur les talents de celui qui a réussi à commercialiser l’invention, qui est dorénavant incontournable et présente dans tous nos bureaux.
Cependant, un Américain attaque 3M, affirmant que c’est lui qui aurait inventé le Post-it en 1973. Selon un article paru dans la Tribune de Genève, le chiffre d’affaire des Post-it s’élevait à 4,4 milliards de dollars en 2015.

En gras, des termes relatifs aux procédures de brevets.
Article paru sur le site de l'aiic

Voir aussi: 
Le déroulement de la procédure sur le site de l’OEB.
L'interprète de conférence, un artiste vagabond qui permet d'être entendu par Jacky Neff